L’épopée laborieuse, épisode 2: peut-on vivre du travail ?

Des 30 ans de métier d’une assistante maternelle à domicile à l’étudiant en physique médicale, du responsable du rayon bio qui « vient d’un autre monde » à l’ancien routier au long cours, de la cuisinière en congé maternité à l’agent comptable en recherche d’emploi, bienvenue dans ce second opus de portraits d’habitant.e.s d’Hautepierre et Cronenbourg, abordé.e.s sous l’angle du rapport au travail.

Marie-Paule Zanardo, coordinatrice emploi Hautepierre et Cronenbourg et Louis Moreau-Avila, Coordinateur d’HTPradio vont à la rencontre des habitants du quartier de Hautepierre. Entre le métier rêvé et le métier réel, les habitants partagent leurs pensées. 

Une assistante maternelle agrée passionnée et retraitée, partage les raisons de son choix professionnel. Elle a choisi ce métier pour pouvoir élever ses enfants en même temps que d’autres.

Un jeune diplômé d’un master en physique qui est salarié chez Action. Il souhaite à présent développer un réseau pour évoluer dans le domaine médical.

Un ancien livreur confie qu’il souhaite créer une entreprise de transport avec l’aide de son assistante sociale. Alors qu’il a déjà essayé de travailler dans le secteur ouvrier c’est l’entreprenariat qui semble lui correspondre. L’entreprenariat peut paraitre complexe, la nécessité de se former a été évoquée.

https://www.strasbourg.eu/entreprendre

Une jeune mère de famille, qui travaille depuis l’âge de 15 ans évoque ses difficultés de garde pour ses enfants. Après des études niveau BTS validée elle travaille dans la restauration. Mais après la naissance des enfants elle s’oriente dans la restauration en collectivité. Une solution de garde a été envisagée en attendant la reprise du travail.

Une jeune femme en recherche d’un emploi en tant qu’assistante comptable souhaite un accompagnement dans sa recherche d’emploi. Elle est déjà dans un contrat engagement jeune via la mission locale avec un suivi hebdomadaire. Elle aimerait malgré tout d’autres opportunités professionnelles. Le 29 mars 2023, le forum pour l’avenir aura lieux à la salle l’Aubette, place Kléber à Strasbourg. Des entreprises présentes lors de ce forum répondront aux questions des moins de trente ans.

https://forum-avenir.com/

Des jeunes collégiens évoquent leurs expériences professionnelles. Entre difficultés et nouvelles expériences ils partagent leurs découvertes du monde du travail. L’association D’clic, présent dans le quartier a été évoquée afin de les accompagner dans leurs démarches futures.

http://www.dclic.asso.fr/

Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.

Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.

C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.

Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.

Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.

Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.

Et, quelque par, une femme à la retraite ose demander: peut-on encore vivre du travail ?

« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »

« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »

« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »

« Tout travail mérite salaire »

« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »