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Émeutes: « l’accumulement »

Après l’assassinat de Nahel par les forces du désordre, trois jeunes femmes d’Hautepierre évoquent les raisons de la colère.

« L’éducation à la paix sociale c’est ce qui appelle violence, non pas la violence de l’injustice sociale, mais n’importe quel acte de révolte qui se traduit par un bris de vitrine. »

Parenthèse clandestine

Premier juin 2023. Avec spontanéité et finesse, les pensées se déploient. Dur de passer à côté de la franche clairvoyance de ces contributrices demeurées anonymes. Pourtant légitime, l’exaspération ne détrône à aucun moment l’intelligence, la détermination. Comme une parenthèse clandestine, ce plateau-radio dans l’espace public aura échappé à l’ambiance convenue de foire que les institutions locales ont organisé pour fêter le quartier d’Hautepierre, à grand renfort des bonnes volontés et du travail souvent gratuit des associations.

Durant l’évènement, un feu semble avoir pris non loin. Une fumée envoie son panache dans les airs et les pompiers débarquent. Les badauds se détachent du parvis du centre socio-culturel où se trame la fête, intéressé.e.s par le brasier qui est apparu. Se demandent-iels si l’émeute elle aussi est une fête ?

Les extraits critiques à la fin du podcast proviennent du fameux documentaire Les Nouveaux chiens de garde, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, d’après un ouvrage de Serge Halimi et Pierre Rimbert, lien ci-dessous.

https://archive.org/details/les.nouveaux.chiens.de.garde

Architecte d’extérieur ? Lutter pour la cité

Il y a des ingénieurs qui exercent leur travail sans demander leur avis aux habitants, c’est vrai que c’est dommage parce que les premiers concernés c’est les habitants d’hautepierre.

Yasmine, 13 ans

On discute des changements concrets que ce rôle lui permettrait de mettre en place dans les lieux de sa vie quotidienne.

Un plateau radio improvisé avec Yasmine, venue réparer son ordinateur dans le tiers-lieu d’Horizome.

Ébauche d’un programme résolument participatif et horizontal.

Mais comment impliquer les habitant.e.s ?

Quelle intelligence !

Et on en profite pour faire un brin de publicité pour cet ouvrage remarquable du collectif Renaissance des Groux, de l’association APPUII (Alternatives pour des projets urbains ici et à l’international) du collectif Tenaces, nommé Lutter pour la Cité :https://librairie-auxmotstordus.fr/livre/21399082-lutter-pour-la-cite-habitantes-face-a-la-demo–renaissance-des-groux-appuii-collectif-tenaces-derniere-lettre

Lutter pour la cité, c’est d’abord une rencontre avec quatre femmes à l’énergie redoutable : Claire Pelgrin, Karima Benali, Maïmouna Kanouté et Silia. Habitantes d’une vieille cité de transit, les Groux, à Fresnes dans le Val de Marne, elles se battent depuis 2015 contre la destruction de leur quartier et le délogement imposé. Pour faire ce livre, elles se sont réunies deux ans durant. Avec elles, on découvre d’un côté « la vie qu’on mène » dans les quartiers populaires, décrite avec une sensibilité et une précision qu’on a rarement la chance de lire. La volonté de défendre son quartier chevillée au corps mais aussi la force de révéler ses propres faiblesses. Les mémoires des jeux d’enfants dehors, les mariages entre voisins mais aussi les descentes de flics et les drogués de la cage d’escalier.L’autre face de la pièce, ce sont les mécanismes de la « rénovation urbaine », ou plutôt de la démolition urbaine, comme il faudrait l’appeler. Les dispositifs aussi nombreux que compliqués qui régissent nos villes et nos vies, elles les ont patiemment découverts, accompagnées par une association de sociologues et d’urbanistes, APPUII, cosignataire du livre, engagée depuis près de dix ans auprès des habitant·es des quartiers populaires vivant des situations semblables.Lutter pour la cité, c’est donc aussi un guide critique des politiques urbaines. Pourquoi démolir alors que réhabiliter les bâtiments est moins cher, plus juste et plus écologique ? L’Anru est-elle la meilleure amie des bétonneurs ? Qu’est-ce qu’un bailleur social et une cité de transit ? Comment trois générations d’architectes, incarnées par Lucien Kroll, Sophie Ricard et Jean-Philippe Vassal (qui livre un entretien inédit), mettent en œuvre des alternatives à la démolition ?Lutter pour la cité, c’est enfin un émouvant appel à ne plus baisser la tête. Pour les anciens, ceux qui ont appris à raser les murs, ceux qu’on a tant méprisé, parce qu’ils étaient noirs ou arabes, ou bien qu’ils étaient pauvres. Pour les jeunes générations, car c’est dans ces combats que la dignité se reprend. L’histoire des Groux n’est pas finie alors que nous la racontons, mais les bâtiments risquent d’être finalement démolis. Pourtant, les femmes de Renaissance des Groux portent une telle énergie communicative que leurs conseils pratiques issus d’années de combat ne donnent qu’une envie. Taper à la porte de ses voisins et leur dire qu’on peut ne pas se laisser faire.

LA TRIBUNE DU JUMEAU ! ÉPISODE 6. Le droit à la paresse ? Intéresser les gens à la vie de la cité.

Bradypus variegatus
Actuellement, la principale menace pour le paresseux est l’activité humaine, car celui-ci en fait commerce18.

Travail utile, futile ? Et pourquoi ne pas considérer que le travail n’est pas le but de la vie ? à l’aune de la parole de Nicolas Framont, sociologue, réflexions sur le règne d’une bourgeoisie consacrée par les deux quinquennats Macron, aujourd’hui parfaitement en symbiose avec l’Etat. Derrière le récit des premiers de cordée, une entité paresseuse ? Mais alors c’est qu’il y a des bons et des mauvais paresseux ?

Ce sont  «  les prêtres, les économistes, les moralistes »  qui sont à l’origine de cet amour absurde du travail. « Pour qu’il parvienne à la conscience de sa force, il faut que le prolétariat foule aux pieds les préjugés de la morale chrétienne, économique, libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il proclame les Droits de la Paresse, mille et mille fois plus sacrés que les phtisiques Droits de l’Homme concoctés par les avocats métaphysiques de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Droit_%C3%A0_la_paresse

« Paressons en toute chose, (…) hormis en paressant. »

Gotthold Ephraim Lessing

La  paresse  (du latin  pigritia) est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l’effort. Considérée comme un péché capital dans la religion catholique, elle est élevée au rang de valeur positive par certains auteurs comme Paul Lafargue dans son Droit à la paresse ou Marshall Sahlins dans Âge de pierre, âge d’abondance, afin de contester l’idéologie du travail dans la société capitaliste contemporaine.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paresse

« Bonjour, je suis Lassana Djimera, je fais ce podcast une fois par mois. Celui-ci a commencé en avril 2022, début du printemps. Je souhaite qu’il soit le printemps de l’éclosion des idées de progrès, dans notre France chérie. Il s’appelle la tribune du jumeau parce que je suis un jumeau. Je dédie cette série de podcast à toute les jumelles et tous les jumeaux du monde, afin qu’ils s’engagent partout où iels sont. »

Les paresseux
Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau
Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau

LA TRIBUNE DU JUMEAU! épisode 5, partie 2. Mes attentes c’était de faire du travail dans le social, le culturel

Dans le cadre d’un bilan de compétences à la suite de 40 ans de bons et loyaux services en tant qu’agent de sécurité, Lassana Djimera, responsable de la tribune du jumeau, évoque le contexte de sa reconversion professionnelle à venir, ainsi que les tenants et aboutissants généraux de ce type de situation.

Lassana nuance ses premiers propos élogieux. Il dresse l’état des lieux de son rapport à la profession qui l’a accompagné pendant la majeure partie de sa vie, agent de sécurité. Un rapport complexe et ambivalent: entre détermination et frustration, application et rêveries, il faut selon lui chercher « la cerise sur le gâteau »: la passion.

« Bonjour, je suis Lassana Djimera, je fais ce podcast une fois par mois. Celui-ci a commencé en avril 2022, début du printemps. Je souhaite qu’il soit le printemps de l’éclosion des idées de progrès, dans notre France chérie. Il s’appelle la tribune du jumeau parce que je suis un jumeau. Je dédie cette série de podcast à toute les jumelles et tous les jumeaux du monde, afin qu’ils s’engagent partout où iels sont. »

Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau
Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau

LA TRIBUNE DU JUMEAU ! épisode 5, partie 1. Un métier que j’ai toujours fait, un métier que j’ai aimé…

Dans le cadre d’un bilan de compétences à la suite de 40 ans de bons et loyaux services en tant qu’agent de sécurité, Lassana Djimera, responsable de la tribune du jumeau, évoque le contexte de sa reconversion professionnelle à venir, ainsi que les tenants et aboutissants généraux de ce type de situation.

« Bonjour, je suis Lassana Djimera, je fais ce podcast une fois par mois. Celui-ci a commencé en avril 2022, début du printemps. Je souhaite qu’il soit le printemps de l’éclosion des idées de progrès, dans notre France chérie. Il s’appelle la tribune du jumeau parce que je suis un jumeau. Je dédie cette série de podcast à toute les jumelles et tous les jumeaux du monde, afin qu’ils s’engagent partout où iels sont. »

Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau
Monsieur Lassana DJIMERA, responsable de la chronique du jumeau

HTP KIDS ! L’EXPLORA’SON, PARTIE 2

Dans cet atelier, nous proposons de faire découvrir aux enfants la mise en mouvement de leurs corps à travers un dialogue entre les sons, le bruit et la musique, venus de l’espace public de Hautepierre, à partir d’histoires créées avec elles et eux. Cette dynamique de travail nous permet d’inventer des univers fantastiques entre l’expression corporelle et le son, s’essayant à modeler une chorégraphie spatiale dans un cœur de maille ou une cour d’école.

L’idée de départ était de réaliser une exploration des sons de proximité avec les enfants, en explorant par la même occasion leur rapport sensible aux sonorités de leur quotidien, aux abords directs de l’école.

Ces podcasts ont été montés par Louis Moreau-Avila, grâce à 2 séances de l’atelier « bouger le son » animés par Julie Babaammi – De Sousa à l’école élémentaire Catherine, les 6 avril et 31 mai derniers.

Le temps de réaliser ces captations sonores, les enfants se sont mus en de véritables « explora’soneurs », à la fois observateurs, auditeurs et co-créateurs de leur environnement sonore immédiat.

Merci et encore bravo à Rayane, Rayan, Abdallah, Chifa, Linda, Marwa, Younès, Omar, Yggit, Matéo, Jenna et Chelsea.

HTP Kids ! L’explora’son, partie 1

Dans cet atelier, nous proposons de faire découvrir aux enfants la mise en mouvement de leurs corps à travers un dialogue entre les sons, le bruit et la musique, venus de l’espace public de Hautepierre, à partir d’histoires créées avec elles et eux. Cette dynamique de travail nous permet d’inventer des univers fantastiques entre l’expression corporelle et le son, s’essayant à modeler une chorégraphie spatiale dans un cœur de maille ou une cour d’école.

L’idée de départ était de réaliser une exploration des sons de proximité avec les enfants, en explorant par la même occasion leur rapport sensible aux sonorités de leur quotidien, aux abords directs de l’école.

Ces podcasts ont été montés par Louis Moreau-Avila, grâce à 2 séances de l’atelier « bouger le son » animés par Julie Babaammi – De Sousa à l’école élémentaire Catherine, les 6 avril et 31 mai derniers.

Le temps de réaliser ces captations sonores, les enfants se sont mus en de véritables « explora’soneurs », à la fois observateurs, auditeurs et co-créateurs de leur environnement sonore immédiat.

Merci et encore bravo à Rayane, Rayan, Abdallah, Chifa, Linda, Marwa, Younès, Omar, Yggit, Matéo, Jenna et Chelsea.

L’épopée laborieuse, épisode 4: de la mode à la guerre

Je suis passée « de la mode à la guerre » nous dit cette jeune travailleuse dont le désir professionnel a changé. Serait-il aussi simple de subvertir les rôles imposés par la situation qui nous a vu naître ? Car poser la question du travail c’est aussi questionner celle de sa répartition, et des privilèges qui lui sont associés.

Dans ce dernier épisode Marie-Paule Zanardo, Coordinatrice emploi Hautepierre et Cronenbourg, poursuit son travail au sein du quartier. Elle accompagne les habitants jeunes et moins jeunes dans leurs réflexions et recherches concernant leur carrière professionnelle.

Elle échange notamment avec des jeunes filles sur leurs futures carrières et poursuite d’études. Une jeune rescapée d’un attentat qui s’est orienté en psychologie pour aider son prochain. Elle nous confie hésiter entre deux voies afin de réaliser son rêve en aidant à son tour ceux qui en ont besoin. Une jeune femme en fin de Licence qui souhaite poursuivre en master. Elle partage ses désirs d’orientations mais aussi ses craintes liées au déplacement qu’engendrera cette orientation. Quitter le cocon familial pour poursuivre des études n’est pas toujours évident pour les jeunes. Les accompagner dans cette démarches fait également partie du travail de la coordinatrice emploi du quartier. La coordinatrice aide également les habitants des quartiers à s’aligner avec un projet personnel parfois en attente. Elle partage donc avec une jeune femme vendeuse qui au fond désire s’orienter pour travailler dans l’armée de Terre. Une envie qu’elle a développée auprès de ses proches déjà issue de cette profession. Mme Zanardo lui apporte les conseils liés aux épreuves de recrutement afin de l’aider au mieux dans la réalisation de ce rêve. Lors de ces rencontres la coordinatrice pour l’emploi peut également aider à identifier les emplois d’avenir. Une jeune fille encore en début de formation confie à Mme Zanardo être intéressé par l’électronique. Cette dernière l’aide à se projeter vers l’avenir et lui présente les métiers d’avenir. Elle lui confie également que des grandes entreprises ont pour projet d’embaucher des salariés dans cette filière dans un avenir proche. Une jeune femme actuellement agent de service logistique en EHPAD confie à Mme Zanardo son rêve de devenir en réalité journaliste sportif. Malgré la pratique qu’elle a pu développer en couvrant les tournois de foot dans son pays d’origine. Elle s’était finalement résignée à mettre ce rêve de côté. Elle a travaillé par nécessité et se questionne sur la possibilité dereprendre une formation. La passion du métier se traduit dans sa voix troublée par l’échange sur le sujet avec Mme Zanardo.

Le podcast se poursuit avec une jeune femme arrivée en France qui exerce en tant qu’aide-ménagère. Elle possède pourtant de nombreux diplômes qui pourraient lui permettre de travailler dans des domaines précis. Cependant elle confie ses difficultés liées à l’organisation de sa vie familiale. Elle parle plusieurs langues mais souhaites améliorer la langue française. Cela pourrait lui permettre de travailler dans des domaines dont elle est diplômée. Mme Zanardo lui expose les particularités d’un projet en cours pratiquer le français en groupe. L’organisme Contact et Promotion permet aux personnes qui le désire d’approfondir leurs connaissances de la langue française. Cette habitante a été ravie de cette initiative qui va lui permettre de faire évoluer sa situation.

Puis un conducteur d’engin partage son choix de travailler dans le secteur du BTP. Il a usé de son entourage pour travailler dans ce domaine. Son fils quant à lui ne désire pas forcément évoluer dans cet univers. Il confit les différences générationnelles qu’il observe par rapport au travail. Entre son fils et lui-même la notion d’effort face au travail n’est pas la même. Le fils envisage une création d’entreprise et Mme Zanardo conseil de contacter l’association Cité Lab, qui aide à la création d’entreprise qui se trouve au centre du Galet à Strasbourg.

https://www.citeslab.fr/

Pour finir Mme Zanardo et Louis discutent avec un jeune habitant avec nostalgie dela situation économique du passé. Cet échange a été l’occasion de comprendre que les temps évoluent et qu’il était plus que nécessaire de s’adapter. Aujourd’hui l’économie et le travail ne sont plus comme avant et que tout évolue. Un accompagnement peut être indispensable pour s’armer face aux contraintes de ce nouveau monde. Il ne faut pas hésiter à contacter les personnes et les organismes qui ont été évoqués afin d’avancer au mieux.

Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.

Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.

C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.

Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.

Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.

Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.

« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »

« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »

« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »

« Tout travail mérite salaire »

« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »

L’épopée laborieuse, épisode 3: j’ai pas trop envie de parler de travail

« J’ai pas trop envie de parler de travail »: la réaction d’un jeune homme de Cronenbourg face à notre micro tendu vers lui. Une allergie au diagnostic flash de la cité de l’emploi sur le rapport au travail à Cronenbourg et Hautepierre ?

Dans cet épisode Marie Paule Zanardo, coordinatrice emploi de Hautepierre et Cronenbourg et Louis Moreau-Avila, coordinateur htp radio poursuivent leurs échanges avec les habitants du quartier de Hautepierre.

Ils rencontrent d’abord un réfugié Afghan qui apprend le français en attendant de reprendre son métier. Il était conducteur de camion en Afghanistan mais il doit attendre avant de reprendre la route.

Deux jeunes diplômés en recherche de leur premier emploi partagent leurs démarches. Ils ont pris un moment pour voyager ensemble dont deux mois à vélo en Europe. A l’aise avec la sphère numérique ils ont entrepris toutes leurs recherches en ligne. Mme Zanardo leur conseille l’association NQT, qui accompagne les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. L’un d’eux confie son souhait de reconversion dans l’artisanat pour travailler de ses mains. Un rêve hérité de sa famille elle-même issue d’une lignée d’artisan. Le portail Emploi store a été invoqué pour l’aider à trouver un organisme de formation.

https://nqt.fr/ https://www.emploi-store.fr/

Tandis que d’autres jeunes ont été intrigués par l’apparition du du micro tendu dans le quartier. Louis, coordinateur de la radio répond à leurs questions. Un lien se créé et des projets avec une éventuelle collaboration se profile à l’horizon. Une histoire à suivre sur HTP radio !

Lors d’un entretien avec une éducatrice spécialisée, la reconversion professionnelle a été évoquée. Se donner une deuxième chance après avoir fait un premier métier est une possibilité à ne pas négliger.

Un jeune en formation dans la robotique évoque son désir d’entreprendre sur le long terme. Les difficultés et la réalité ont été soulignées lors de l’échange.

Tandis qu’un autre jeune confie ses les difficultés pour trouver un patron lorsqu’une formation en alternance est envisagée.

Le dialogue finit par être tendu avec un jeune en recherche d’emploi. Les différentes étapes à entreprendre pour son inscription lui sont rappelées afin d’éclaircir la situation. Dans le système néo-libéral, la responsabilité est du côté du chercheur d’emploi dans les actions qu’il mène pour arriver à trouver du travail. Madame Zanardo précise que le désaccord est sur l’immédiateté de la prise en charge et donc de la réponse donnée à la demande.

Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.

Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.

C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.

Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.

Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.

Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.

« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »

« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »

« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »

« Tout travail mérite salaire »

« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »

L’épopée laborieuse, épisode 2: peut-on vivre du travail ?

Des 30 ans de métier d’une assistante maternelle à domicile à l’étudiant en physique médicale, du responsable du rayon bio qui « vient d’un autre monde » à l’ancien routier au long cours, de la cuisinière en congé maternité à l’agent comptable en recherche d’emploi, bienvenue dans ce second opus de portraits d’habitant.e.s d’Hautepierre et Cronenbourg, abordé.e.s sous l’angle du rapport au travail.

Marie-Paule Zanardo, coordinatrice emploi Hautepierre et Cronenbourg et Louis Moreau-Avila, Coordinateur d’HTPradio vont à la rencontre des habitants du quartier de Hautepierre. Entre le métier rêvé et le métier réel, les habitants partagent leurs pensées. 

Une assistante maternelle agrée passionnée et retraitée, partage les raisons de son choix professionnel. Elle a choisi ce métier pour pouvoir élever ses enfants en même temps que d’autres.

Un jeune diplômé d’un master en physique qui est salarié chez Action. Il souhaite à présent développer un réseau pour évoluer dans le domaine médical.

Un ancien livreur confie qu’il souhaite créer une entreprise de transport avec l’aide de son assistante sociale. Alors qu’il a déjà essayé de travailler dans le secteur ouvrier c’est l’entreprenariat qui semble lui correspondre. L’entreprenariat peut paraitre complexe, la nécessité de se former a été évoquée.

https://www.strasbourg.eu/entreprendre

Une jeune mère de famille, qui travaille depuis l’âge de 15 ans évoque ses difficultés de garde pour ses enfants. Après des études niveau BTS validée elle travaille dans la restauration. Mais après la naissance des enfants elle s’oriente dans la restauration en collectivité. Une solution de garde a été envisagée en attendant la reprise du travail.

Une jeune femme en recherche d’un emploi en tant qu’assistante comptable souhaite un accompagnement dans sa recherche d’emploi. Elle est déjà dans un contrat engagement jeune via la mission locale avec un suivi hebdomadaire. Elle aimerait malgré tout d’autres opportunités professionnelles. Le 29 mars 2023, le forum pour l’avenir aura lieux à la salle l’Aubette, place Kléber à Strasbourg. Des entreprises présentes lors de ce forum répondront aux questions des moins de trente ans.

https://forum-avenir.com/

Des jeunes collégiens évoquent leurs expériences professionnelles. Entre difficultés et nouvelles expériences ils partagent leurs découvertes du monde du travail. L’association D’clic, présent dans le quartier a été évoquée afin de les accompagner dans leurs démarches futures.

http://www.dclic.asso.fr/

Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.

Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.

C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.

Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.

Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.

Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.

Et, quelque par, une femme à la retraite ose demander: peut-on encore vivre du travail ?

« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »

« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »

« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »

« Tout travail mérite salaire »

« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »