Émeutes: « l’accumulement »

Après l’assassinat de Nahel par les forces du désordre, trois jeunes femmes d’Hautepierre évoquent les raisons de la colère.

« L’éducation à la paix sociale c’est ce qui appelle violence, non pas la violence de l’injustice sociale, mais n’importe quel acte de révolte qui se traduit par un bris de vitrine. »

Parenthèse clandestine

Premier juin 2023. Avec spontanéité et finesse, les pensées se déploient. Dur de passer à côté de la franche clairvoyance de ces contributrices demeurées anonymes. Pourtant légitime, l’exaspération ne détrône à aucun moment l’intelligence, la détermination. Comme une parenthèse clandestine, ce plateau-radio dans l’espace public aura échappé à l’ambiance convenue de foire que les institutions locales ont organisé pour fêter le quartier d’Hautepierre, à grand renfort des bonnes volontés et du travail souvent gratuit des associations.

Durant l’évènement, un feu semble avoir pris non loin. Une fumée envoie son panache dans les airs et les pompiers débarquent. Les badauds se détachent du parvis du centre socio-culturel où se trame la fête, intéressé.e.s par le brasier qui est apparu. Se demandent-iels si l’émeute elle aussi est une fête ?

Les extraits critiques à la fin du podcast proviennent du fameux documentaire Les Nouveaux chiens de garde, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, d’après un ouvrage de Serge Halimi et Pierre Rimbert, lien ci-dessous.

https://archive.org/details/les.nouveaux.chiens.de.garde