« J’ai pas trop envie de parler de travail »: la réaction d’un jeune homme de Cronenbourg face à notre micro tendu vers lui. Une allergie au diagnostic flash de la cité de l’emploi sur le rapport au travail à Cronenbourg et Hautepierre ?
Dans cet épisode Marie Paule Zanardo, coordinatrice emploi de Hautepierre et Cronenbourg et Louis Moreau-Avila, coordinateur htp radio poursuivent leurs échanges avec les habitants du quartier de Hautepierre.
Ils rencontrent d’abord un réfugié Afghan qui apprend le français en attendant de reprendre son métier. Il était conducteur de camion en Afghanistan mais il doit attendre avant de reprendre la route.
Deux jeunes diplômés en recherche de leur premier emploi partagent leurs démarches. Ils ont pris un moment pour voyager ensemble dont deux mois à vélo en Europe. A l’aise avec la sphère numérique ils ont entrepris toutes leurs recherches en ligne. Mme Zanardo leur conseille l’association NQT, qui accompagne les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. L’un d’eux confie son souhait de reconversion dans l’artisanat pour travailler de ses mains. Un rêve hérité de sa famille elle-même issue d’une lignée d’artisan. Le portail Emploi store a été invoqué pour l’aider à trouver un organisme de formation.
https://nqt.fr/ https://www.emploi-store.fr/
Tandis que d’autres jeunes ont été intrigués par l’apparition du du micro tendu dans le quartier. Louis, coordinateur de la radio répond à leurs questions. Un lien se créé et des projets avec une éventuelle collaboration se profile à l’horizon. Une histoire à suivre sur HTP radio !
Lors d’un entretien avec une éducatrice spécialisée, la reconversion professionnelle a été évoquée. Se donner une deuxième chance après avoir fait un premier métier est une possibilité à ne pas négliger.
Un jeune en formation dans la robotique évoque son désir d’entreprendre sur le long terme. Les difficultés et la réalité ont été soulignées lors de l’échange.
Tandis qu’un autre jeune confie ses les difficultés pour trouver un patron lorsqu’une formation en alternance est envisagée.
Le dialogue finit par être tendu avec un jeune en recherche d’emploi. Les différentes étapes à entreprendre pour son inscription lui sont rappelées afin d’éclaircir la situation. Dans le système néo-libéral, la responsabilité est du côté du chercheur d’emploi dans les actions qu’il mène pour arriver à trouver du travail. Madame Zanardo précise que le désaccord est sur l’immédiateté de la prise en charge et donc de la réponse donnée à la demande.
Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.
Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.
C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.
Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.
Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.
Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.
« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »
« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »
« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »
« Tout travail mérite salaire »
« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »