Je suis passée « de la mode à la guerre » nous dit cette jeune travailleuse dont le désir professionnel a changé. Serait-il aussi simple de subvertir les rôles imposés par la situation qui nous a vu naître ? Car poser la question du travail c’est aussi questionner celle de sa répartition, et des privilèges qui lui sont associés.
Dans ce dernier épisode Marie-Paule Zanardo, Coordinatrice emploi Hautepierre et Cronenbourg, poursuit son travail au sein du quartier. Elle accompagne les habitants jeunes et moins jeunes dans leurs réflexions et recherches concernant leur carrière professionnelle.
Elle échange notamment avec des jeunes filles sur leurs futures carrières et poursuite d’études. Une jeune rescapée d’un attentat qui s’est orienté en psychologie pour aider son prochain. Elle nous confie hésiter entre deux voies afin de réaliser son rêve en aidant à son tour ceux qui en ont besoin. Une jeune femme en fin de Licence qui souhaite poursuivre en master. Elle partage ses désirs d’orientations mais aussi ses craintes liées au déplacement qu’engendrera cette orientation. Quitter le cocon familial pour poursuivre des études n’est pas toujours évident pour les jeunes. Les accompagner dans cette démarches fait également partie du travail de la coordinatrice emploi du quartier. La coordinatrice aide également les habitants des quartiers à s’aligner avec un projet personnel parfois en attente. Elle partage donc avec une jeune femme vendeuse qui au fond désire s’orienter pour travailler dans l’armée de Terre. Une envie qu’elle a développée auprès de ses proches déjà issue de cette profession. Mme Zanardo lui apporte les conseils liés aux épreuves de recrutement afin de l’aider au mieux dans la réalisation de ce rêve. Lors de ces rencontres la coordinatrice pour l’emploi peut également aider à identifier les emplois d’avenir. Une jeune fille encore en début de formation confie à Mme Zanardo être intéressé par l’électronique. Cette dernière l’aide à se projeter vers l’avenir et lui présente les métiers d’avenir. Elle lui confie également que des grandes entreprises ont pour projet d’embaucher des salariés dans cette filière dans un avenir proche. Une jeune femme actuellement agent de service logistique en EHPAD confie à Mme Zanardo son rêve de devenir en réalité journaliste sportif. Malgré la pratique qu’elle a pu développer en couvrant les tournois de foot dans son pays d’origine. Elle s’était finalement résignée à mettre ce rêve de côté. Elle a travaillé par nécessité et se questionne sur la possibilité dereprendre une formation. La passion du métier se traduit dans sa voix troublée par l’échange sur le sujet avec Mme Zanardo.
Le podcast se poursuit avec une jeune femme arrivée en France qui exerce en tant qu’aide-ménagère. Elle possède pourtant de nombreux diplômes qui pourraient lui permettre de travailler dans des domaines précis. Cependant elle confie ses difficultés liées à l’organisation de sa vie familiale. Elle parle plusieurs langues mais souhaites améliorer la langue française. Cela pourrait lui permettre de travailler dans des domaines dont elle est diplômée. Mme Zanardo lui expose les particularités d’un projet en cours pratiquer le français en groupe. L’organisme Contact et Promotion permet aux personnes qui le désire d’approfondir leurs connaissances de la langue française. Cette habitante a été ravie de cette initiative qui va lui permettre de faire évoluer sa situation.
Puis un conducteur d’engin partage son choix de travailler dans le secteur du BTP. Il a usé de son entourage pour travailler dans ce domaine. Son fils quant à lui ne désire pas forcément évoluer dans cet univers. Il confit les différences générationnelles qu’il observe par rapport au travail. Entre son fils et lui-même la notion d’effort face au travail n’est pas la même. Le fils envisage une création d’entreprise et Mme Zanardo conseil de contacter l’association Cité Lab, qui aide à la création d’entreprise qui se trouve au centre du Galet à Strasbourg.
Pour finir Mme Zanardo et Louis discutent avec un jeune habitant avec nostalgie dela situation économique du passé. Cet échange a été l’occasion de comprendre que les temps évoluent et qu’il était plus que nécessaire de s’adapter. Aujourd’hui l’économie et le travail ne sont plus comme avant et que tout évolue. Un accompagnement peut être indispensable pour s’armer face aux contraintes de ce nouveau monde. Il ne faut pas hésiter à contacter les personnes et les organismes qui ont été évoqués afin d’avancer au mieux.
Dans l’épopée laborieuse, la parole est donnée aux travailleur.euse.s de Cronenbourg et d’Hautepierre, guidée par une certaine Madame Zanardo, héroïne de l’entretien et du micro-trottoir, coordinatrice de la cité de l’emploi Cronenbourg et Hautepierre.
Un reportage financé par la cité de l’emploi, dispositif d’information sur les mécanismes de retour à l’emploi.
C’est quoi la Cité de l’emploi ? Une initiative pour faciliter l’accès aux droits: le soutien à la recherche d’emploi, les problématiques de garde d’enfant et de maîtrise de la langue, rendre visible les services de l’emploi qui ne sont pas identifiés par les personnes. Corriger les effets de la crise en renforçant l’accompagnement des habitants des « quartiers prioritaires » de la ville. Développer un réseau, en faisant connaître l’existant des offres d’emploi. Aider à la création d’entreprise. Favoriser la réussite scolaire.
Pour Madame Zanardo il s’agit de sortir de la logique de tuyaux d’orgue. Chacun est là pour travailler pour le collectif au service des habitants.
Souvent on est concentré sur son activité à soi sans regarder celle de son voisin. Les personnes ont besoin d’être orientés pour trouver le service adapté, parmi les multiples branches possibles qui ne communiquent pas forcément entre elles.
Il s’agit aussi d’interroger sur le champ des possibles : quel serait le métier idéal ? La question est souvent difficile. Pourquoi ? Soit la personne ne peut pas réaliser son rêve. Soit la personne fait par exemple du ménage, et se voit faire du ménage. Ou alors son métier a été choisi à une époque où on ne décidait pas. Je suis coiffeuse parce que mes parents le voulaient mais je voulais être bouchère.
« Est-ce que vous travaillez actuellement ? »
« On n’a plus la culture du travail en tout cas. »
« J’pense toujours à la santé humaine à chaque fois que j’parle de travail. J’pense toujours à l’autre. Donc j’me dis qu’à chaque fois qu’on travaille c’est pour quelqu’un, c’est pour les gens, c’est pour la société. Donc ça doit être bien pour eux ! »
« Tout travail mérite salaire »
« J’ai commencé à travailler à l’âge de 15 ans… »