Archives de catégorie : HTP Créa

La radio qui se voit, la radio qui s’écrit, la radio qui fait du bruit ! Retrouvez HTP Créa, des traces sonores de la créativité made in HTP ! On y retrouve des docu-fictions reliant propos et imaginaire, des créations sonores originales, des émissions spéciales, des productions musicales et des clips de freestyle et hip hop, permettant de donner à entendre nos alter-réalités de Hautepierre.

Et si HTP Radio était un film? Et si HTP Radio était un plat? Et si HTP Radio était un animal? Et su HTP Radio était un ovni?

HTP explore ! les paysages sonores des mailles

Jacqueline, Brigitte, Éléonore, Karine et Catherine, parlons-en avec les bruits ambiants ! HTP Radio explore les paysages sonores des mailles de Hautepierre.

crédits photo : Alexis Gunkel pour Horizome et l’ANPU

Scène #1 : Sons d’ici, à la Brigitte !

Ilona

Scène #2 : Place Jean Giono, à la Karine !

Pauline Desgrandchamp, Horizome

Scène #3: Le chant des immeubles, à la Eley !

Gaétan Groemer, Ensembles 2.2

Scène #4 : Le chant des sirènes, à la Jack !

Pauline Desgrandchamp et Yann Coiffier, Horizome

> Au final, c’est quoi un paysage sonore ? 

Le canadien Raymond Murray Schafer (1978), créateur du paysage sonore ou soundscape, le conçoit comme une composition de différents plans sonores évoluant au gré du moment, du milieu, du climat… en débordant du cadre de la représentation esthétique vers la perception multi-sensorielle. Il en différencie deux types : le paysage sonore vécu, celui qui se diffuse en réel et le paysage sonore fabriqué, celui qui est modifié, transformé, traduit par le designer pour construire un récit inédit.

Le paysage sonore, vécu et fabriqué, se décompose ainsi en différents plans à l’instar du paysage visuel (premier plan, arrière plan etc) tout en se saisissant comme une approche globale écologique. À l’inverse du paysage visuel, il ne se range pas dans un cadre, il en déborde. On dit d’ailleurs que “l’ouïe n’a pas de paupière” (CRESSON, 2013).

La notion de bruit en devient ainsi une possible représentation : émis par les autres, il est qualifié de nuisant ou de dérangeant puisqu’effectivement on ne le maîtrise pas soi-même. Conceptualiser un paysage en sons, c’est ainsi permettre de faire évoluer notre propre relation au bruit, compris dès lors en tant que trace, témoignage et identité de ce qui peut se dérouler dans un lieu ou un environnement spécifique.

> En quoi les bruits ambiants témoignent-ils des identités urbaines de HTP ?

L’écoute des paysages sonores des coeurs de maille (scènes #1 et #2) insiste à montrer la place publique comme le lieu d’échange et de rencontre dans le quartier. Que ce soit au travers des jardins partagés, des écoles aménagées en coeur de maille ou encore des événements estivaux organisés (comme la tournée Aracnima dans le petit bois de la Brigitte), les paysages sonores ambiants ont la particularité d’être relativement préservés de la pollution sonore. Cela s’explique d’abord par la configuration spatiale du maillage urbanistique de Hautepierre, laissant l’espace du coeur comme lieu de vie piéton.

Les paysages sonores fabriqués proposés (scènes #3 et #4) permettent quant à eux de traduire en musique ou en montage des utopies urbaines, à l’instar des projets de grands ensembles. Le chant des immeubles reproduit, par les fréquences trouvées sur place, une musicalité propre à la Eley alors que le chant des sirènes propose les bruits de travaux comme une sorte de chimère dénaturée et poétique, représentant la perte de la tour Buchner et de ses mémoires à la Jack.

HTP kids ! les animaux rares

En avril 2017, les artistes radio Jérémie Wojtowitz et Marine Angé ont accompagné un groupe d’élèves de CM2 de l’école élémentaire Catherine dans l’élaboration de mini documentaires fictifs autour de la thématique des animaux, au regard du parcours pédagogique de l’année mené par leur enseignante.

> Quelles histoires peuvent véhiculer l’image d’un animal ?  Un animal réel, inventé ou mythique : le dahu, le yéti, le mokélé mbémbé, et tant d’autres.

> D’où naissent de tels animaux, où les trouver dans le quartier, ou dans l’univers ?

En écoute sur HTP Radio, les six docu-fictions composés par les élèves de CM2 de la classe de Mme Dussotoire :

 

> Marsupapillon

> Dragomorph

> Gazours vs Pikachu

>Écureuil

> Éléphant

> Loup

 

> Ça sert à quoi l’initiation au docu-fiction?

Le documentaire radiophonique permet à l’auditeur la découverte d’un sujet via une narration sonore.  Le format et la durée varient fortement en fonction des contextes de diffusions, mais ce type de production implique à la fois de la créativité, de la recherche de terrain, ainsi qu’un temps d’écriture autour de l’oralité.

 

La notion de docu-fiction permet alors aux auteurs un travail de fond et des questionnements pointus établis objectivement qu’ils vont traduire aux auditeurs comme si ils racontaient une histoire. L’apport de la fiction devient alors primordiale pour tendre la main de l’écoutant, lui permettre de fermer les yeux et de l’accompagner à s’immerger dans un recueil fantasmé du quotidien.

 

Que nous raconte le réel ? Qu’est-ce-que la subjectivité et l’objectivité? Comment un sujet peut changer en fonction de qui le raconte et comment un documentariste peut-t- il influencer le sujet qu’il aborde par sa seule présence ? Qu’est-ce que la notion de point de vue et de manipulation sonore ? En quoi participer à l’écriture d’un docu-fiction engage une initation à l’oralité et aux manières de poser sa voix ?

 

 

HTP explore ! l’habillage sonore de HTP Radio

Accompagnés du designer sonore Romain Barthélémy et de notre envoyé spéciale Bernadette Nguyen, Sabrya, Busra, Kerene, Karimène, Nail, Naila et les SAYME ont pu s’interroger sur leurs représentations de HTP en sonorités :

> Si HTP Radio avait un caractère…

> Comment on parle à HTP ?

>C’est quoi les sons du quartier ?

 

le groupe radio dans le studio pro du Shadok

 

 

À partir de ce premier travail de collecte, l’équipe s’est rendue au studio du Shadok afin de pratiquer les enregistrements des voix et les bruitages nécessaires à la réalisation de la charte sonore. Ils ont ensuite participer à la composition des nappes musicales et enfin à la construction du protocole d’utilisation.

 

 

Pour découvrir les autres jingles composés par l’équipe, écoutez nos différentes émissions et podcasts !

> Au final, ça sert à quoi un habillage sonore ?

Un habillage sonore, c’est un peu comme l’ensemble de la panoplie vestimentaire (habillage – vêtements) que pourrait porter la radio si elle était une personne… Dans le vocabulaire spécifique du designer, l’habillage se traduit par son identité sonore, définie comme une boîte à outils que la radio va pouvoir décliner en fonction des besoin de ses émissions. Mais c’est aussi un moyen de manipuler un propos radiophonique, en lui donnant des identités spécifiques.

 

À posteriori de ces différents temps d’ateliers, l’équipe a pu effectivement imaginer une charte sonore qui révéle les postures de HTP Radio :

> HTP Radio se raconte au fil du temps qui passe. En fonction des saisons, elle change de manteau. Elle affirme que le banal dans l’espace public de Hautepierre, c’est pas si vraiment banal.

> HTP Radio se raconte par la créa-fiction, elle oeuvre dans le champ de l’expérimentation radiophonique, de la fabrication DIY et de la production musicale locale.

> HTP Radio se raconte par les habitants de Hautepierre.

 

HTP kids ! M. Fourmi

 

M. Fourmi est le pire des maîtres, tous les enfants le détestent : contrôle les fourmis pour contrôler le monde.

À Super-Catherine, école de super-héros, une classe découvre avec stupeur son nouveau professeur,  l’intrigant M. Fourmi.

Cette fiction, pilote d’une série potentielle, est le résultat d’un trimestre de l’activité périscolaire de HTP Radio mené par Radio Rhino durant l’année 2017 à l’école Catherine.

> Big up aux supers participants :

Catherine, Dock-Champa, Aylin, Marwan, Mickaël, Kaan, Bouchra, Nabil, Alimkan, Yacine et Jérémie !