Archives de l’auteur : HTPme

HTP mix ! Braves_htp20

Dans le cadre du premier chapitre de la résidence artistique de Johanna Rocard à Hautepierre sous le signe des rituels de courage, une collaboration dansante a été orchestrée avec plusieurs personnalités de HTP. Chacun·e a pu alors partager son morceau musical fétiche qui lui donne du courage et qui plus est, en temps de crise.

Une mixtape HTP radio signée Marie-Élodie Savary diffusée dans le cadre de la restitution de résidence de Johanna Rocard, organisée le 29 octobre 2020 au pied de l’immeuble du 42, avenue Racine.

Avec les titres pour danses du courage proposés par Elhadj, Abdou, Mikail, Hasret, Adri, Pauline et Ilhame, Dalila, Sanah, Nora, Saadia, Femmes d’ici et d’ailleurs.

> Braves_htp20, une résidence artistique de Johanna Rocard

« Strasbourg, juillet 1518. Des dizaines de personnes se mettent soudainement à danser dans les rues de Strasbourg, rien ne semblent pouvoir les arrêter. On parle de folie dansante. à diverses époques de l’histoire, l’humanité est saisie d’irrésistibles besoins de déplacements et de mouvements.

Ainsi, les danseuses folles et les danseurs fous survivent et perdurent l’idée que ce sont les jeunes, les femmes, les précaires, les « autres » qui se laissent emporter par les danses non codifiées. Semble alors qu’est qualifiée de folie toute manifestation d’une grande émotion. 

Si les rituels anciens ont été oubliés ou se sont fait coloniser, résistent encore les danses de rues et de sols, celles dites sauvages, comme des espaces de soins et de révoltes. 

Strasbourg, 2020. Braves HTP_20 est une invitation à réveiller les fantômes de la grande folie de 1518 et recréer avec les habitant.e.s du quartier de Hautepierre des espaces dédiés aux danses de sols comme outils de résistances et d’enthousiasmes collectifs. Deux temps sont prévus, une version automnale comme un entraînement et un rituel printanier pour fêter les beaux jours.

En ces temps de crises où les corps sont limités, empêchés, violentés, il est nécessaire de continuer à danser pour conjurer le mauvais sort. »

Johanna Rocard,

Braves_htp20, chapitre I

Pour aller plus loin, suivez le compte insta de sa résidence.

Danse rituelle d’Elhadj, photo de Johanna Rocard

> Sources utilisées :

00:00 – 01:39 : Intro, voix et enregistrement ambiant – Johanna Rocard
01:39 – 06:13 : Nancy Ajram – Aah w noss
06:13 – 09:46 : Tarab Shaabi – Jenno Netto (DJ Sweet edit)
09:46 – 13:40 : Jalal Hamdaoui – Zineb
13:40 – 14:12 : « Tout le monde a quelque chose à dire », enregistrement ambiant – Johanna Rocard
14:12 – 18:09 : Cheba Yamina
18:09 – 24:08 : Zina Daoudia – So far exclusive 2018
24:08 – 25:04 : « J’ai fait une chorégraphie », enregistrement ambiant – Johanna Rocard
25:04 – 29:54 : Ino Nakeed – Namaste Babuji
29:54 – 33:09 : Oyna production
33:09 – 36:16 : Fairuz – Bint el shalabiya
36:16 – 38:57 : It’s a man’s world – James Brown
38:57 – 43:04 : Juicy official – Notorious Big
43:04 – 48:24 : Public enemy – Fight the power
58:24 – 52:22 : Propaganda
52:22 – 55:01 : Rakh
55:01 – 57:30 : Champion’s league – Mhd

Les photographies de Johanna Rocard présentes dans cet article, sont proposées sous licence Creative Commons CC-BY-NC_ND

> C’est quoi une résidence artistique?

Une résidence d’artiste désigne bien souvent un lieu ou une structure culturelle qui accueille un ou une artiste à venir s’immiscer dans le temps et l’espace de leur propre contexte ou territoire, pour y imaginer un projet, une démarche.

La résidence d’artiste est ainsi une manière de venir habiter la ville et le processus de création de l’artiste permet de donner son propre point de vue sur les usages de cette ville. Il s’agit d’une logique de don/contre don entre l’artiste et la structure d’accueil de la résidence, c’est-à-dire que l’artiste va partager sa posture, ses émotions, ses doutes et la structure qui l’accueille va appuyer son travail en termes techniques, administratifs et financiers.

Pour aller plus loin sur la compréhension de ce format, un article de Hugues Bazin (2000) autour des résidences d’artistes au sein des quartiers populaires.

J’irai manger chez Oumar

Le 5 août 2020, Waïla, Marie-Élodie, Fatima et Mikaïl se rendaient au centre Tomy Ungerer dans la maille Athéna pour rejoindre Raphael et Oumar afin de découvrir une recette typique de Guinée-Conakry !

Retour en podcast sur le temps passé à partager astuces de cuisine et avis sur le piment :





  

> Recette du soir : Poulet Braisé au Manioc et ses bananes plantains frites !

Difficulté : **  // Temps de préparation : 45 minutes // Temps de cuisson : 45 minutes // Satisfaction gustative : *****

Ingrédient pour 8 personnes :

  • Huile

Epices :

  • Curcuma
  • Sel
  • Ail en poudre
  • Canelle en poudre
  • Gingembre en poudre
  • 4 cubes de maggi
  • Piment en poudre
  • Sel chinois (à chercher au magasin chinois)

Viandes :

  • 8 cuisses de poulet

Légumes :

  • 10 petits piments rouges
  • 20 tomates
  • 15 bananes plantains
  • 6 grands maniocs (Astuce : pour les choisir, il faut privilégier les grands et longs et vérifier le bout du tubercule)
  • 15 oignons jaunes
  • Une botte de persil plat

Enlever la peau de la viande, les rincer et les mettre dans un grand plat qui va au four

Y ajouter les épices : curcuma, cannelle, ail en poudre, gingembre, piment de Cayenne, sel chinois, sel et deux cubes de maggi.

Dans un saladier préparer les oignons, en les coupant en petit dés. 

Séparer les oignons en deux saladiers. Dans un, rajouter du persil et un piment coupé en rondelle et mixer le tout. Puis répartir la préparation sur le poulet et laisser mariner 20 min

Laisser de côté le deuxième saladier

Couper les bananes en biseau, les saler et les faire frire dans une poêle. Eviter de les superposer, car elles risquent de coller entre elle.

Préchauffer  le four  à 180°C et ensuite enfourner le poulet. Surveiller la cuisson

Couper le manioc en gros morceaux et enlever la peau, les rincer. Les mettre dans une grande casserole, les recouvrir d’eau et les faire cuir, jusqu’à ébullition.

Couper les tomates en petits morceaux  et les réserver.

Dans une casserole, faire chauffer de l’huile, y rajouter le saladier d’oignon. Les faire caraméliser en les laissant cuire tout en remuant. Les saler. Mettre à feu doux et mélanger pour éviter que les oignons accrochent. Apres 10 minutes y  rajouter les dés de tomates. Remuer en écrasant les légumes. Cuir à feu moyen.

Ensuite assaisonner le tout avec gingembre en poudre, piment en poudre, cannelle, ail et 2 cubes de maggi (les mettre un après l’autre), sel chinois, sel (l’astuce pour ramollir le maggi, c’est de le mettre sur le côté de la casserole). Toujours remuer pour éviter que ça accroche.

Pour le piment : Dans un saladier, couper les piments en rondelle pour les mixer (ne pas oublier d’ôter le cœur du piment), y rajouter des oignons cuits, de l’huile et une petite cuillère de sel.

Mélanger le tout. Et laisser reposer.

Lorsque le poulet est cuit servir avec des morceaux de manioc, des bananes plantain et couvrir de la sauce tomate oignons.

  

Et pour terminer, un titre qu’Oumar voulait partager avec nous :

Au pied de ma tour #6 Yassine Zirouri

Depuis maintenant deux ans, notamment sur la place Kléber, plusieurs jeunes à vélo se retrouvent pour faire des wheeling et autres figures encore plus originales, leur permettant de rafler le bitume. C’est ce que l’on nomme la Bike life en tant qu’initiative culturelle et urbaine. Le principe : organiser des rassemblements, des concours et des missions spéciales à réaliser à vélo sur une place ou sur une route ouverte…

Mikaïl et Marie-Élodie, membres de HTP radio sont allés à la rencontre de l’un des précurseurs strasbourgeois de cette nouvelle pratique d’appropriation urbaine, Yassine Zirouri qui habite à la Eley.

> Rencontre avec Yassine :

Yassine a une passion et il a bien envie de la faire partager à d’autres. Dans le quartier, tout le monde le connaît, c’est celui qui est toujours en vélo avec une combinaison de super-héros ! Retour en vidéo et en podcast pour découvrir son portrait :

Direction artistique : Mikail Baba
Tournage : Mikail Baba et Adis Aljic
Montage : Gabrail Saaev
Avec l’aide de Marie-Élodie Savary, volontaire en service civique au sein de HTP radio

  • Son âge : 17 ans
  • Son blase :  Bikelife.YZ
  • Son style :  Jeans et sapes de skate
  • Sa spécialité : le wheeling sans les mains
  • Sa devise : « Ride for real »

> Les origines de la Bike life :

Depuis maintenant de nombreuses années, « la ride en général et la moto en particulier sont devenues indissociables de la street culture, pratiquement au même titre que la danse, le graff ou d’autres disciplines plus traditionnelles issues du hip hop ». (cf Booska P)

> Et le vélo dans tout ça?

Cela fait deux ans que la pratique de Bike life à vélo tend à se propager en France. Au départ, c’est aux US puis à Londres que commence à se démocratiser l’usage du cross bitume par le vélo. Considéré donc comme une pratique populaire, émanant directement des quartiers populaires, l’idée c’est surtout de venir s’approprier l’espace public centralisé, celui d’un centre-ville, en faisant rameuter différents vélos transformés par soi-même. On se rassemble, on se donne des missions et on ride entre les voitures qui continuer de circuler…

Pour aller plus loin, on vous conseille l’histoire de la Bike life sur la chaîne youtube de BikeLife Hall of Fame par Ben et Jo ici.