André vient de Guinée Conakri, il habite à Strasbourg depuis un an. De nature déterminée, il veut aujourd’hui pouvoir partager simplement sa musique et rencontrer d’autres rappeurs.
Il vient enregistrer au studio de la Ruche, maille Catherine, depuis la fin août 2020 et débute un accompagnement professionnel avec le rappeur strasbourgeois Junior. Au travers de cette interview, il livre à coeur ouvert sa vision, ses combats et ses espoirs :
Son âge : 22 ans
Son blase : Jeanjeanne Katerpillar le gladiateur vocal
Mardi 10 novembre, Waïla, Pauline et Mariama se retrouvaient au local de la JEEP pour confectionner un plat typique du Sénégal, le poulet grillé et sa sauce yassa. Une recette familiale transmise de génération en génération…
Moins d’invités que d’habitude, reconfinement oblige, elles ont pu prendre le temps de la non mixité pour partager leur point de vue sur leur féminité.
Retour avec ce podcast sur le moment passé ensemble, un montage de Mariama et Pauline :
> Recette du soir : cuisses de poulet grillé et sa sauce yassa
Difficulté : * // Temps de préparation : 45 minutes // Temps de cuisson : 45 minutes // Satisfaction gustative : *****
Ingrédient pour 4 personnes :
Nettoyer le poulet : enlever la peau, bien frotter les cuisses de poulet à l’eau froide. Si vous n’avez pas de vinaigre blanc, ajouter deux citrons pressés et du sel puis frotter de nouveau le poulet avec le tout.
Une fois bien propre, tailler les blancs de poulet pour aérer la chaire.
Ensuite, couper les légumes en petits dés : la carotte, les poivrons et les oignons. Émincer les gousses d’ail. Garder une partie pour la farce du poulet (1/4) et le reste pour faire la sauce (3/4).
Dans un saladier, mélanger aux cuisses de poulet, 5 cuillères à soupe de moutarde, un bouillon de poulet, le persil séché. Ajouter le paprika, le cumin et le piment doux. Bien rentrer la farce de petits légumes dans les entailles du poulet.
Mettre les cuisses de poulet au four.
Pendant ce temps, préparer la sauce yassa : utiliser le reste des légumes avec beaucoup d’oignons. Ajouter une demi cuillère à café de fond de veau (ou un bouillon de poule). Mélanger le tout avec beaucoup de moutarde, environ 4 à 5 cuillères à soupe. Faire chauffer une poêle à blanc. Verser le mélange puis ajouter 20 cl d’huile de tournesol. Recouvrir la poêle et laisser mijoter une vingtaine de minutes. Venir remuer la sauce pour vérifier qu’elle ne colle pas à la poêle.
À côté dans un saladier, verser 500g de riz une fois cassé. L’astuce de Mariama : mettre le saladier deux minutes au micro-onde pour faire torréfier le riz. Ensuite, bien rincer le riz à l’eau froide. Le verser dans une casserole d’eau avec une cuillère à soupe d’huile de tournesol. Laisser cuire en remuant pendant 20 minutes.
Vérifier la cuisson du poulet, il ne doit pas être trop grillé pour rester tendre.
Découper un citron en tranches. Sortir le riz et le poulet pendant que la sauce continue de caraméliser. Laisser le poulet au chaud.
Une fois que la sauce est bien cuite, mettre la table, servir le riz, une cuisse de poulet par personne, la sauce yassa et une tranche de citron pour finaliser l’assiette.
Un vrai délice !
Et pour terminer, un titre que Mariama voulait partager avec nous car il parle des ancêtres :
Samedi 30 janvier, Abdou Ndiaye et son frère Fallou étaient au studio de la Ruche, maille Catherine, pour rencontrer Cobralaz alias Manro, rappeur et figurant dans la web série Au pied d’ma tour mais aussi ancien volontaire en service civique à HTP Radio. Pour la petite anecdote, c’est notamment lui, le concepteur du format de notre émission phare Au pied de ma tour, dédié à mettre en avant les personnalités du quartier…
> Rencontre filmée avec Manro :
Manro est un rappeur trap, il vient de la Eley, où il a formé avec son poto Kesko, leur gang de la 17 binks. Il revient sur son parcours, ses envies, sa vision et ses conseils…
Son âge : 23 ans
Son blase : Cobralaz
Son style : Trap
Sa spécialité : s’inspirer tout en restant soi même
Sa devise : « pas se mélanger, c’est pas contre vous, c’est pour mon image »
Pour suivre son actu, direction : snap manrostz et youtube 17binks music
Dans le cadre des Nuits de la lecture 2021, les Médiathèques de Strasbourg et de l’Eurométropole ont préparé une création originale autour de la thématique du voyage, laissez-vous (em)porter !
Nomades, touristes expérimentaux, cyclistes, anthropologue, musiciens racontent leurs voyages… Une heure d’émission pour vous faire voyager au travers d’univers sonores fabriqués collectivement spécialement pour l’événement. Une mise en sons et en voix par Alain Walther.
> Lecture de textes d’écrivaines-voyageuses :
Voyageuses intrépides, on vous écoute… C’est sur les ondes et réseaux que les bibliothécaires prêteront leur voix ample et vibrante aux mots d’aventurières
et nous emmèneront en mer lointaine, avec Anita Conti et Catherine Poulain, et en Asie, avec Ella Maillart et Caroline Riegel.
> Lecture de l’album Sasha et les vélos :
Azar est un vélo vert qui parle et connaît des vélos extraordinaires. Azar est le cadeau d’anniversaire de Sasha, qui l’emmène pour un voyage trépidant à travers le globe. C’est dans l’album Sasha et les vélos de Ariane Pinel et Joël Henry que vous retrouverez Azar. Ouvrez vos oreilles et écoutez l’album mis en voix et sons par Anne-Christine et Myriam, bibliothécaires à la médiathèque Neudorf.
> Lectures musicales d’extraits de Marc Roger et Thierry Brisack :
Montez à bord du Snark en compagnie de Charmian et Jack London et mettez les voiles ! À la barre, Marc Roger (lecteur) et Terry Brisack (musicien) avec qui vous affronterez les mers, les vents et les vagues du monde entier. Diffusion d’un extrait de la lecture musicale.
> Faites chanter votre vélo !
Ou… comment enregistrer les sons d’une bicyclette pour en faire de la musique !
> Ambiance musicale :
Inspiré par des samples de musiques d’ailleurs et par les mots de voyageurs et voyageuses, Philippe Bey alias Metacelse, discothécaire à la médiathèque Malraux, vous emmènera sur des pistes aux quatre coins du monde.
> Joël Henry et Franck Michel :
Auteurs-cyclistes et promoteurs de la mobilité active, Joël Henry et Franck Michel nous invitent à faire du vélo une véritable philosophie de vie. Pour eux, voyager, c’est autant contempler qu’explorer, sentir que ralentir.
C’est aussi trouver ou réinventer de nouvelles formes de déplacement et de nomadisme en arpentant les chemins du monde ou tout simplement les grands espaces de leurs villes.
Pour mieux connaître ces deux écrivains-voyageurs, rendez-vous en ligne sur le site de Joel Henry : latourex.org, ou, à lire, Pédale douce de Franck Michel, une ode au vélo et à la lenteur.
> Production :
Ce podcast a été composé et imaginé par les bibliothécaires des médiathèques de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, dans le cadre des Nuits de la lecture 2021 proposées par le Ministère de la Culture et produit par l’action culturelle des médiathèques.
Merci à Anne, Delphine, Christine, Bénédicte, Noëlla, Benoît et Jeanne pour la programmation. À Bertrand, Renaud et Philippe pour les créations sonores et musicales. Merci à tous les intervenants qui ont prêtés leurs voix : Frédéric, Adeline, Luna, Joël, Ismaël, Renaud, Anne-Christine, Myriam, Bénédicte, Anne, Magali, Sabrina, Mathieu et Myriam.
Retour sur la venue de Fatima Ouassak, militante et mère engagée, à Hautepierre dans le cadre du Femfest 2020, un festival strasbourgeois qui tente de démocratiser la pensée féministe, avec ce podcast spécialement conçu pour HTP radio, signé manù :
> Une organisation horizontale entre femmes engagées
Un matin d’octobre, le café monte et ma coloc’ passe par la cuisine : « avec Femfest*, on accueille Fatima Ouassak à la Librairie Kléber le 14 octobre ! Puis elle viendra aussi prendre le dîner à l’asso du quartier gare Naadi Chaabi la veille. »
Qu’est-ce qu’elle dirait d’un petit-dej’ avec les femmes et mères d’Hautepierre ? On appelle Saadia, la présidente de Femmes d’ici et d’ailleurs dans la foulée. L’organisation est bouclée en quelques instants.
Et c’est comme ça que je me retrouve le mercredi 14 octobre chez « Tables et Cultures », un croissant dans une main, l’enregistreur dans l’autre, entourée d’une trentaines de femmes et de quelques hommes, venu·e·s pour l’occasion.
Le restaurant et traiteur associatif se trouve juste à côté du Auchan et de la place du marché de Hautepierre. Il a été créé il y a quelques années par trois femmes qui ouvrent régulièrement leur porte aux rencontres organisées par Femmes d’ici et D’ailleurs, une association d’entraide qui vise les femmes de toutes origines et tous âges.
> Qui est Fatima Ouassak ?
Fatima Ouassak vient notamment y présenter son livre « La puissance des mères, pour un nouveau sujet révolutionnaire ». Politologue, écrivaine, fondatrice du Fronts des mères, militante, maman… Elle se présente aussi comme femme arabe, musulmane, vivant dans un quartier populaire et issue de l’immigration post-coloniale. Au cours de la discussion, on comprend que ses différentes identités sont autant de raisons d’être discriminée, maltraitée. C’est en partant de ses situations concrètes d’oppression qu’elle nous raconte comment elle lutte. Certainement pas seule… Elle nous parle du Front de mères, le premier syndicat de parents en France. C’est en 2016 qu’elle a participé à le créer en réponse aux discriminations et violences institutionnelles diverses qui touchent les enfants.
Ses mots mêlent l’organisation collective contre ces injustices à la volonté de défendre et transmettre des langues, des mémoires et des héritages culturels communs au sein des classes et quartiers populaires.
Pour aller plus loin, vous pouvez commander son livre ici
> Et le Femfest, c’est quoi?
* Le festival Femfest est un projet né d’initiatives étudiantes et d’associations locales à Strasbourg en 2018. Il vise à démocratiser les théories féministes et à montrer la pluralité et la complexité des perspectives féministes.
L’association organise régulièrement des temps de rencontres et de discussions avec des femmes et collectifs traitant ses sujets (Lallab, Zin pour la Femme, …) ou encore des projections/débats autour des même thèmes.
Dans le cadre des Journées de l’Architecture 2020, le Syndicat potentiel a invité les collectifs Topoi et Horizome à se rencontrer pour partager leur expérience, leur personnalité et leur engagement sociétal. Après trois jours qui ont permis à tout le monde de se découvrir, un plateau radio est organisé au Syndicat Potentiel, avenue de Colmar. Voici avec ce podcast, une recomposition du débat qui mélange les temporalités et les espaces. Il y est question du droit à la ville et de l’impact politique du pouvoir d’agir citoyen :
> Qui est le collectif Topoï?
Au travers de la présentation des dispositifs de réciprocité conçus et réalisés par le collectif Topoi, Flore Grassiot et Antoine Miallon, architectes, retracent les différents projets menés en horizontalité permettant d’assumer une fabrication de la ville ouverte et appropriable par ses habitant·e·s :
C’est le moment de revenir sur 18 mois de recherche-action au sein d’une aile de l’ancienne clinique Sainte-Odile, où le collectif Horizome et l’association L’Étage ont pu expérimenter avec les 80 résident·e·s du lieu comment lier accompagnement social et démarche artistique au sein d’un centre d’hébergement éphémère. C’est ce que l’on nomme dans le jardon l’habitat intercalaire. À l’initiative du projet, un élu municipal Syamak Agha Babaei et un promoteur immobilier Eddy Vingataramin :
Un plateau radio organisé par HTP radio au Syndicat potentiel, le 8 octobre 2020.
À la régie : Grégoire Zabé, Jean-François Mugnier.
Avec les interventions de Flore Grassiot, Antoine Mialon, Nathalie Chamagne, Kevin Clementi, Rémi Buscot, Grégoire Zabé, ZaïMo, Thomas Nussbaumer, Riad Ghoul, Anna , Souad El Maisour et Pauline Desgrandchamp.
Un montage de Pauline Desgrandchamp pour HTP radio.
Dans le cadre des Journées de l’Architecture 2020, HTP Radio a organisé avec l’aide de Femmes d’Ici et d’Ailleurs et du CSC Le Galet, le premier escape game à ciel ouvert de Strasbourg, permettant d’interroger la démocratie alimentaire et le rapport aux jardins dans le quartier.
L’objectif derrière cette proposition immersive, était de permettre de revenir sur un projet de recherche participative réalisé durant les deux dernières années avec un groupe de jardinier·e·s de Hautepierre, des artistes intervenants du collectif Horizome et des chercheurs de l’Université de Strasbourg.
> L’espace public peut-il se concevoir comme un espace d’appropriation jardinière et de plantations ?
C’est l’une des question de fond du projet de recherche dénommé EXCIPIENT pour Expérimentations Citoyennes, Passeurs d’Initiatives et Engagements dans la Transition agricole et alimentaire, prétexte de l’histoire du jeu proposé.
Retour avec ce podcast, qui utilise plusieurs temporalités et différents types de sources sonores, afin de mieux partager une histoire de Hautepierre, côté jardin :
> Un escape game pour s’échapper de ses clichés…
Le 4 octobre 2020, quatre groupe de trois à quatre personnes arpentaient les mailles Brigitte, Jacqueline, Karine et Catherine, à la découverte plurisensorielle des espaces verts de Hautepierre & à la rencontre de voisin·e·s initiateurs de différents jardins. Une manière ouverte et conviviale de partager l’histoire d’un projet de recherche participative sur la question de la démocratie alimentaire, réalisé entre octobre 2018 et octobre 2020.
Avec la participation de Dalila, Ilhame, Aurélie, Pascale, Sanah, Malek, Ryan, Elsa, Saadia, Gwenaelle, Mounia, Assya, Haroun, Souad, Thomas, Léa, Mame et Abdel.
Un projet conçu et imaginé par Marie-Élodie Savary et Pauline Desgrandchamp dans le cadre de la restitution de EXCIPIENT,
Avec l’aide de Manon Kaupp, Mathilde Barbey, ZaïMo, Joséphine Hassouna, Marie-Claire Nhim et Aziz Kouhous.
> Un retour de l’expérience par Aurélie, participante de la balade
Je m’appelle Aurélie et je suis stagiaire à Horizome sur le mois d’octobre 2020 autour de la question de la transmission par les jardins. Je suis étudiante en design, en DN-MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) Innovation Sociale au lycée Le Corbusier à Illkirch. C’est un nouveau diplôme où je peux apprendre le design graphique et le design produit en situation. Effectivement, dans ces études, nous n’apprenons pas à faire du design commercial mais plutôt du design social.
Le concept d’escape game est au départ une activité divertissante destinée à tous les publics. Les participants sont enfermés dans une salle préparée selon un scénario spécifique. En général, ils doivent réussir à sortir en moins de 60 minutes en fouillant la salle et en résolvant des énigmes. Ici, c’était une approche un peu différente : le but n’était pas de sortir d’une salle mais des préjugés facilement associés à un quartier populaire. Durant cette balade semi-gustative, les participants, par groupes de quatre personnes, ont dû se rendre à différents endroits, à la rencontre de jardinier·e·s de Hautepierre. En tout 5 spots, 5 initiatives à découvrir pour terminer au local de Pépinière pour un ciné-débat organisé par Terre de liens Alsace.
Pendant la balade, nous autres participants, avons fait des croquis, goûté tout ce qui était proposé, sentis, écrit, dessiné, pris des photos des agencements de jardin… On a également ri, souri, fait les curieux, partagé, appris. Nous prenions plaisir à répondre aux énigmes.
J’étais dans un groupe très intéressé par le monde végétal. Mes coéquipières avaient des connaissances sur les vertus des plantes et étaient très enthousiastes de découvrir leur quartier d’une nouvelle manière. L’une est secrétaire d’un jardin partagé à Schiltigheim. Et l’autre s’occupe d’un jardin familial. Toutes deux font parties de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs.
J’ai trouvé cette expérience très enrichissante ; à la fois par les rencontres que j’ai pu faire mais aussi par les découvertes et les dégustations nouvelles. Grâce aux rencontres et à la déambulation, j’ai pu découvrir Hautepierre.
On a goûté des recettes à base de plantes comme la capucine, les orties. Ce sont des plantes qu’on ne sait pas toujours utiliser par manque de connaissance sur les plantes sauvages. Nous avons aussi pu découvrir également certaines vertus des plantes contre les maladies, les douleurs mais aussi pour la santé en général.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est le partage et le fait qu’au fur et à mesure de la balade, les liens de confiance se créent, on devient proche très rapidement parce qu’on partage une expérience sensorielle et émotionnelle ensemble. Les différents endroits de rendez-vous étaient finalement des prétextes pour se rencontrer : les personnes restaient longtemps aux points de rencontre et on s’est vite rendu compte de la richesse humaine du moment. Je me suis alors rendu compte de comment par une démarche de design en situation, il est possible de vivre une expérience collective forte.
> EXpérimentations CItoyennes, Passeurs d’Initiatives et ENgagements dans la Transition agricole et alimentaire : Une recherche-action participative à Hautepierre
Quand le « faire soi-même » s’invite au pied des immeubles ( jardins partagés en cœur de maille + jardins en pied d’immeuble et/ou sur les balcons, arbres fruitiers qui poussent un peu à droite et à gauche dans l’espace public, jardins pédagogiques ou ruches sur le toit d’un immeuble, etc) et que l’on tente de documenter en commun, artistes, chercheurs et jardiniers sur la question de l’alimentation à Hautepierre, cela pose différentes questions intéressantes sur nos usages de la ville de demain, plus écologique, sociale et démocratique. Entre octobre 2018 et octobre 2020, différents temps forts ont pu être organisés permettant d’investiguer les liens entre des initiatives agricoles et alimentaires à Hautepierre.
L’exercice de la démocratie, au-delà d’une approche en termes de justice sociale et alimentaire, met l’accent sur la possibilité de choisir, d’agir, d’avoir voix au chapitre dans la définition des systèmes alimentaires. Simultanément, le choix même d’en appeler à une démocratisation des systèmes alimentaires souligne combien une grande part des industries agroalimentaires tend à s’abstraire de tout contrôle citoyen, par l’opacité des réseaux de circulation, l’absence de transparence sur les produits utilisés ou sur l’équité quant à la répartition de la valeur ajoutée. Face à ce constat, les initiatives de démocratie alimentaire cherchent à agir sur deux volets principaux : la « reconnexion » entre producteurs et consommateurs (la disjonction voire opposition des intérêts des uns et des autres constituerait un pilier du capitalisme), et la « relocalisation » ou autrement dit, la mise en oeuvre d’initiatives à l’échelle locale et/ou à taille humaine.
Les différents moments de rencontre entre jardinier·e·s, artistes et chercheur·e·s ont pu permettre effectivement de mieux conscientiser comment et pourquoi des initiatives écologiques et sociales perdurent dans le quartier. En quoi le fait de planter devient une alternative à la consommation du grand Auchan? Pourquoi le fait d’apprendre à fabriquer son propre miel le rend meilleur aux yeux des goûteurs? Comment il est important de pouvoir se transmettre entre passionné·e·s des astuces de plantation culturelles et intergénérationnelles?
Coordination scientifique du projet EXCIPIENT : Laurence Grandchamp, laboratoire DYNAME
> Sources utilisées :
Montage : Pauline Desgrandchamp et Marie-Élodie Savary
Avec les interventions de ZaïMo, Laurine Sandoval, Marie-Claire Nimh, Aziz Kouhous, Manon Kaupp, Geneviève Manka, Vincent Lebrou, Béatrice Pipart et Pauline Desgrandchamp.
Et l’utilisation de :
-Hautepierre, cité jardin, archive INA, 1976.
–Évasions, création sonore, juin 2020, Marie-Élodie Savary
–Visite des jardins, ambiance sonore, septembre 2019, Béatrice Pipart, ZaïMo, Laurine Sandoval, Marie-Clair Nimh et Pauline Desgrandchamp.
–Balade entre jardinier·e·s au pied des immeubles, ambiance sonore, juillet 2020, Marie-Élodie Savary et Vincent Lebrou
–Entretien avec Aziz Kouhous, mars 2019, Pauline Desgrandchamp et Vincent Lebrou
–Au jardin du coin, maille Catherine, ambiance sonore, mai 2018, Pauline Desgrandchamp
Photographies d’Aurélie Niot, Pauline Desgrandchamp et Manon Kaupp.
Au studio de HTP Radio, tous les mercredis après-midi, on retrouve une permanence proposée par La Fine Prod et Horizome qui permet aux rappeurs du coin de composer leur première maquette de production musicale. C’est de cette manière que nous avons rencontré Ephraïm, un jeune adolescent de la maille Karine au flow propre et travaillé !
> Rencontre filmée avec Ephraïm :
Ephraïm est l’un des freestylers le plus jeune du quartier. Fondateur du crew Ehm depuis un an, il se la joue aujourd’hui en solo. Un retour filmé, signé Abdou Ndiaye et Mikaïl Baba pour HTP radio.
Son âge : 15 ans
Son blase : EHM
Son style : Trap
Sa spécialité : Sa gestuelle dans ses clips
Sa devise : « La rue, la vraie »
Pour écouter sa première mixtape réalisée et produite au studio de la Ruche, direction le fanlink dédié au streaming !
Le 22 août dernier, un incroyable instrument prenait place pour le temps d’un concert minimaliste au coeur de la maille Éléonore. C’est l’ensemble strasbourgeois HANATSUmiroir qui est venu squatter aux pieds des immeubles de la place Montaigne pour proposer une oeuvre musicale répétitive, ainsi qu’une collaboration hip-hop made in HTP.
> Une collaboration avec deux jeunes rappeurs du studio La Ruche!
Avant le concert, EHM et MNG sont venus à deux reprises dans le local de HANATSUmiroir à la friche Laiterie, pour co-réaliser un titre commun reliant musique hip-hop & electro-acoustique.
> L’Organous, un instrument incroyable!
Ce fut également l’occasion pour HTP radio d’interviewer Léo Maurel, le luthier concepteur de l’Organous, un orgue multi-modulaire, tentaculaire et spatialisé. Il revient sur la création de son instrument au travers de ce podcast :
> Et l’ensemble HANATSUmiroir, c’est qui?
HANATSUmiroir est né en 2010 de la rencontre de la flûtiste Ayako Okubo et du percussionniste Olivier Maurel.
Animé par l’envie de développer un nouveau répertoire, voyant celui-ci comme outil poétique de lien de entre les cultures et les pratiques, le duo fédère rapidement autour de lui un effectif élargi d’interprètes, performeurs, danseurs, artistes visuels et scénographes. Entre recherche, création et répertoire, l’envie de construire des situations scéniques propices à une autre écoute des musiques de notre temps, a amené l’ensemble sur les scènes et festivals de plusieurs pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.
En parallèle, HANATSUmiroir développe des actions de médiation et de pédagogie qui s’enrichissent des créations emmenées par l’ensemble, sur le territoire alsacien. L’ensemble organise également des rencontres et ateliers avec les compositeurs qui sont autant d’occasions de nouvelles découvertes musicales.
Mercredi 5 février, Elnara et Pauline arrivaient autour de 11h chez Marie-Claire Nhim afin de découvrir différentes recettes de fête cambodgienne. Le soir même nous mangions toutes ensemble avec comme invité à la table de Marie-Claire : Zaï Mo, son ami cher, artiste et jardinier, co-référent du collectif Horizome.
Retour en podcast sur le temps passé à découvrir recettes de cuisine, masques et huiles pour le corps, astuces de recyclage des aliments, de l’eau et débat durant le repas autour du pays d’origine de Marie-Claire, le Cambodge.
Au programme de la journée, un curry de poulet et sauce à la crevette, des brochettes de boeuf sauce maison, 80 nems, une salade de légumes croquants, un dessert à base d’aloé vera infusée aux feuilles de pandan, des astuces que l’on continue de pratiquer depuis et surtout une rencontre inoubliable.
Nous avons pu cuisiner pendant 6h comme trois vraies professionnelles, un très beau moment que l’on prend plaisir à vous partager ! Merci encore Marie-Claire
Avec la participation de Zaï Mo, ami de Marie-Claire et artiste jardinier au sein du collectif Horizome.
> Pâte d’épices spéciale M-C
dans un mixeur, ajouter les feuilles de combabar, racine de kalanga, feuilles de citronelle, ail sec, curcuma, piment fort,
la pâte est prête,
> Curry de Poulet
1- chauffer lait de coco
laisser bouillir pour devenir crémeux,
2- ajouter les échalottes pré-coupées,
3- bien mélanger, laisser cuire,
4- ajouter les morceaux de cuisses de poulet (que vous aurez préalablement nettoyer, enlever la peau et désosser les cuisses)
5- ajouter deux boites de bambou gros morceaux, ainsi que la moitié de la pâte de curry préparé juste avant,
6-une nouvelle boîte de lait de coco avec une grosse cuillère à soupe de pâtes de crevettes,
7- finir par ajouter les oignons pré-découpés,
laisser mijoter, c’est prêt
servir avec du riz ou du pain, agrémenter de quelques feuilles de coriandre.
> brochettes de boeuf
découpez le morceau de bœuf, choisir une partie plutôt tendre,
y ajouter le reste de la pâte d’épice spéciale de Marie-Claire,
ranger les morceaux afin de faire de belles brochettes,
dorer les à la poêle,
c’est prêt
> Salade de légumes croquants
Couper très finement les 5 carottes, les 3 poivrons de trois couleurs différentes et les 3 échalottes à l’aide d’un découpe julienne,
Ajouter l’ensemble des découpes de légumes dans un grand saladier avec du gros sel, laisser réserver,
Découper finement du gingembre en assez bonne quantité, ajouter le au saladier,
à côté, préparer la sauce de la salade, ajouter du melflor à une cuillère à soupe de moutarde, une pincée de sel, un cuillère à café de sucre et de glutamate,
Bien mélanger le tout, la sauce doit s’épaissir peu à peu,
Reprendre le saladier, venir essorer à la main chaque découpe de légumes et garder le jus récolté dans un bol à côté,
Il ne vous reste plus qu’à mélanger délicatement l’ensemble et vous avez une salade de légumes que vous pouvez conserver deux jours au réfrigérateur.
Déguster la avec le jus de légumes salé, que l’on peut également conserver comme base d’un bouillon de légumes !
Et pour aller plus loin, suite à la discussion d’avec Marie-Claire lors du repas, retrouvez une vidéo qui retrace un bout d’histoire du Cambodge :
Et le documentaire signé Rythy Panh, 2011 disponible ici :