La radio qui se parle, la radio qui se vit, la radio qui forme une famille ! Retrouvez HTP Quartier, des émissions qui concerne le cadre de vie de HTP ! On y retrouve des émissions mensuelles, des interviews des talents de HTP, des déambulations et micros ouverts, permettant d’interroger la vie de quartier & notre cadre de vie quotidien en particulier mais aussi de donner des point de vue sur la société en général.
Et si HTP Radio interrogeait les cultures? Et si HTP Radio interrogeait l’urbanisme? Et si HTP Radio interrogeait le travail ? Et si HTP Radio interrogeait notre avenir?
Dimanche 3 octobre, le collectif Horizome organisait avec la Cie Théâtre-Forum Arc En Ciel, une agora publique autour des initiatives jardinières de Hautepierre, dans le cadre des Journées de l’architecture 2021. HTP radio était présent pour garder trace de ce moment de partage, de respect et de renforcement entre jardiniers, jardinières, élu et technicienne de la collectivité.
« Théâtre-forum et thé à la menthe », Camille Landru
Laissez-vous transporter à la maille Catherine, au pied de l’immeuble d’Aziz et de Marie-Claire et découvrez au fil de ce premier chapitre, ce qu’on nomme « la portée politique du jardinage » :
Merci à Aziz et à Marie-Claire pour leur accueil et pour la visite de leur jardin respectif,
Merci à Julien, Chantal, Zaïmo, Geneviève, Joséphine, Emma, Benjamin, Ali, Brahim, Laurence, François, Mehdi et Nicolas pour leur participation au débat,
Merci à Marine pour la voix off, à Camille pour les illustrations et à Pauline pour la réalisation du podcast
> C’est quoi le thé âtre à la menthe ?
À la fois repère et refuge, le thé âtre à la menthe est un dispositif artistique qui interroge la place de l’informel dans la ville. Il a été conçu par la designer Sophie Chialva et l’artiste jardinier Zaïmo.
C’est à la fois un salon de thé à ciel ouvert, une agora in situ déliant les paroles et en même temps une performance artistique retranscrite spécialement ici pour les Journées de l’architecture 2021, par le dessin et la radio…
Effectivement en ce qui nous concerne, l’impact des jardins à Hautepierre permettent de renverser les regards en montrant comment les pratiques dites populaires, d’appropriation de l’espace urbain ( voir la ville vue d’en bas, travail et production de l’espace populaire, collectif Rosa Bonheur, 2019) sont avant tout de réelles expertises sur lesquelles les élu·e·s, les architectes et les concepteur·ice·s urbain·e·s doivent s’appuyer pour avancer vers une réelle transition écologique car sociale de la fabrique de la ville.
« Se retrouver pour casser l’isolement que nous imposent les difficultés de la vie, le travail »
LASSANA DJIMERA, HABITANT D’HAUTEPIERRE, MEMBRE DE LA CONFÉDÉRATION NATIONALE DU LOGEMENT
« On a commencé par (lutter pour) une rénovation urbaine où ne sommes pas pris pour des délinquants »
GENEVIÈVE MANKA, MEMBRE DE LA CONFÉDÉRATION NATIONALE DU LOGEMENT
« Et maintenant, ils nous coincent tous ensemble, dans… rien ! »
AYMEN HAMIDI, HABITANT D’HAUTEPIERRE
Les habitantes et habitants d’Hautepierre savent ce qu’ils et elles veulent. D’abord il y a Geneviève, fondatrice de l’antenne locale de la confédération nationale du logement (CNL), qui bataille pour, on cite : « l’amitié, le bien-être, contre une rénovation urbaine pour tous et pas de l’argent pour les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ». Il y a Lassana, membre de la CNL, qui se voit comme un membre d’une « association d’assistantes sociales sans salaire ». Il y a Lucienne, perchée depuis 40 ans dans son « septième étage, tranquille ». Enfin, il y a Aymen, dont la parole et la sagesse ne nous laissent pas indifférents. C’est ça, l’expertise habitante. On parle dans ce podcast du rêve d’une Hautepierre idéale. Des réalités de l’Hautepierre concrète. Car, au juste, que se passe-t-il en bas de ma fenêtre ?
De g. à d. : Louis d’HTP Radio, Lassana, Lucienne, Geneviève, membres de la CNL
« Ils nous ont fait le quartier pour que eux ils kiffent »
Des sons, des musiques, des travaux, qui ont enrichi le podcast :
la chanson préférée de Geneviève
le fil rouge de notre podcast : mais que se passe-t-il en bas de ma fenêtre ?
la chanson préférée de Lassana
un son old school de qualité proposé par Aymen pour décrire sa vision d’Hautepierre
Dans le cadre des 50 ans de Hautepierre, HTP Radio a rencontré Joséphine, habitante du quartier depuis plus de 40 ans. Enregistré sur le parvis du CSC Le Galet dans la maille Catherine, plongez-vous dans l’ambiance du quartier et écoutez le récit de Joséphine qui retrace l’histoire de son lieu d’habitation, de ses débuts à aujourd’hui !
Un docu-fiction signé Marie-Élodie Savary.
Grâce à un jeu de ping-pong anachronique permis par la magie du montage, vous entendrez des voix d’antan répondre et participer à la narration de l’histoire de Hautepierre. Parmi elles : Pierre Vivien qui était l’architecte chargé de la construction du quartier, un éducateur de la cité de 1977 mais aussi un homme politique français bien connu…
> Sources utilisées :
-Entretien avec Joséphine Hassouna, Marie-Elodie Savary, 20 août 2021.
-Reportage, Présentation et visite de la ZUP, Alsace actualités, 22.05.1970. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/sxf01005140/presentation-et-visite-de-la-zup-de-hautepierre
En juin dernier, Maryame Tinani, Louis Moreau-Avila, volontaires en service civique au sein de HTP radio, ainsi que Mathieu Klein, stagiaire éco-conseiller au sein du collectif Horizome sont parti à la rencontre de Majdelaine, Linda et Maxime, membres fondateurs de l’association Coup d’pouce qui vient d’ouvrir depuis peu une épicerie sociale et solidaire maille Brigitte.
Pour mieux saisir en quoi consiste leur projet, place à la discussion en toute convivialité :
Retrouvez Coup d’pouce au 55 rue Gioberti, 67200 STRASBOURG !
> C’est quoi une épicerie sociale et solidaire ?
Face à la diversité des situations de personnes concernées par la précarité alimentaire en France, de nombreux dispositifs institutionnalisés d’aide alimentaire se sont développés. Parmi eux, les épiceries sociales et solidaires se sont structurées autours d’un principe : proposer en libre-service des denrées contre une participation financière proportionnelle à la valeur des produits. Les personnes qui y sont accueillies ont ainsi un statut de consommateur autonomisé, c’est-à-dire qu’il a le choix du produit.
En tant que dispositif de lutte contre la précarité alimentaire, les épiceries sociales intègrent des enjeux importants : respect du principe de dignité des personnes, développement du pouvoir d’agir, offre alimentaire de qualité…
La charte nationale des épiceries sociales et solidaires permet d’identifier des structures qui se retrouvent dans un socle commun de critères ambitieux. Elle met en avant le libre choix des produits, la participation financière de la personne et l’enjeu de non-stigmatisation. Elle précise également que l’accès à l’épicerie est limité dans le temps et renouvelable, et que les conditions d’inscriptions sont transparentes et librement définies par la structure. Un accueil personnalisé et des temps collectifs sont proposés par des personnes formées à cet effet.
Cette charte repose sur un principe d’adhésion volontaire. Elle est réservée aux CCAS et CIAS, et aux structures habilitées à recevoir des financements au titre de l’aide alimentaire. Sa durée de validité est de 3 ans à partir de sa date de signature par le représentant légal de l’épicerie. Comme il est précisé dans son préambule, la définition ne saurait exclure toute initiative complémentaire, tant que cela ne dénature pas la charte.
> Pour vous rendre au local de coup d’pouce :
Direction maille Brigitte, au 55 rue Gioberti, 67200 STRASBOURG !
Le 12 juin 2021, HTP Radio était présent à l’atelier de quartier de la Krutenau afin de tester un nouvel outil radiophonique : le ping pong débat !
Le principe : Une table de ping pong territorialisée de thématiques d’usages de la place Sainte Madeleine et un jeu d’échanges de services provoquant un battle au sein de l’espace public.
Retour avec ce montage sonore, mettant en avant la place des jeunes et des sports de loisir, avec l’association des habitants de la Krutenau (AHBAK) et le Centre socio-culturel CARDEK.
Une création sonore de Pauline Desgrandchamp dans le cadre de la réalisation du diagnostic territorial partagé de la place Sainte-Madeleine (janvier-juin 2021, collectif Horizome).
CARDEK VS AHBAK, 12 juin 2021
Le 12 juin, dans le cadre des Ateliers citoyens organisés par la direction de proximité et la mission démocratie citoyenne, un débat ping-pong a été organisé sur place avec les acteur·rice·s associatif·ve·s, usager·e·s et élu·e·s, afin de revenir sur les points d’impact thématisés après l’analyse des divers entretiens individuels, micro-trottoirs, questionnaires et explorations sensibles. Un exemple illustré en sons ici avec la place des jeunes et les sports de loisir…
> C’est quoi la place des jeunes et des sports de loisir ?
La place Sainte-Madeleine est caractérisée par sa forte utilisation des jeunes usagers et usagères : écolier·e·s, collégien·ne·s, lycéen·ne·s… Ce sont les premiers à s’approprier cet espace public et en même temps, ils sont peu visibles dans les débats citoyens ou les ateliers de quartier.
Comme l’explique notamment Manuel Santiago, directeur du Cardek, il est nécessaire et primordial de laisser la place à ces usages et de faciliter l’appropriation habitante de la place Sainte Madeleine mais pour cela, il faut réussir à leur donner la parole…
C’est alors par la ruse de la narration radiophonique qu’on le prend aux mots, en composant un montage sonore qui redessine les contours des vies quotidiennes de la place Sainte Madeleine par les retours de ses plus proches usagers.
> Sources :
-ambiance sonore de la place Sainte-Madeleine, 12 juin 2021, 17h30, Pauline Desgrandchamp
-ping pong débat 12 juin 2021, AHBAK vs CARDEK, animation HORIZOME, Pauline Desgrandchamp
-échantillons issus de micro-trottoirs organisés dans le cadre des permanences artistiques menées par HORIZOME de février à juin 2021, place Sainte-Madeleine, devant le lycée Geiler et place des Orphelins, Marie-Élodie Savary, Camille Landru, Zaimo, Louis Moreau-Avila et Henintsoa Raveloson.
> « Madeleine voit la vie en vert – saison 2 »
Depuis janvier 2021, le collectif Horizome est missionné par la Direction de proximité de l’Esplanade-Krutenau-Bourse et son élue Aurélie Kosman, afin d’imaginer la suite du processus de végétalisation participative du périmètre SAINTE-MADELEINE. Pour y parvenir, il y déploie un processus participatif nommé méthodologie TRI_CO pour définir trois phases dans la temporalité d’un projet participatif : la co-compréhension, la co-conception et enfin la co-construction…
Entre février et mai, une quarantaine d’entretiens ont été organisés avec l’ensemble des acteurs locaux et partenaires de la démarche, ainsi qu’une quinzaine de permanences artistiques in situ, permettant de récolter les témoignages des usager·e·s du périmètre SAINTE-MADELEINE.
Pour y parvenir, le collectif Horizome a proposé :
Des micros-trottoirs avec les usager·e·s et les commerçant·e·s,
Des entretiens individuels avec les acteur·rice·s associatif·ve·s et les directrices des écoles,
Des questionnaires avec les parents d’élèves des écoles Pasteur et Sainte-Madeleine,
Une balade sensorielle avec les enfants de la moyenne section du periscolaire Sainte madeleine et Pasteur.
Un débat ping pong et une restitution finale du diagnostic sous formes de cartographies sensibles.
Mardi 10 novembre, Waïla, Pauline et Mariama se retrouvaient au local de la JEEP pour confectionner un plat typique du Sénégal, le poulet grillé et sa sauce yassa. Une recette familiale transmise de génération en génération…
Moins d’invités que d’habitude, reconfinement oblige, elles ont pu prendre le temps de la non mixité pour partager leur point de vue sur leur féminité.
Retour avec ce podcast sur le moment passé ensemble, un montage de Mariama et Pauline :
coupe de la carotte en petits dés
sauce yassa
vérification de la cuisson du poulet
> Recette du soir : cuisses de poulet grillé et sa sauce yassa
Difficulté : * // Temps de préparation : 45 minutes // Temps de cuisson : 45 minutes // Satisfaction gustative : *****
Ingrédient pour 4 personnes :
Nettoyer le poulet : enlever la peau, bien frotter les cuisses de poulet à l’eau froide. Si vous n’avez pas de vinaigre blanc, ajouter deux citrons pressés et du sel puis frotter de nouveau le poulet avec le tout.
Une fois bien propre, tailler les blancs de poulet pour aérer la chaire.
Ensuite, couper les légumes en petits dés : la carotte, les poivrons et les oignons. Émincer les gousses d’ail. Garder une partie pour la farce du poulet (1/4) et le reste pour faire la sauce (3/4).
Dans un saladier, mélanger aux cuisses de poulet, 5 cuillères à soupe de moutarde, un bouillon de poulet, le persil séché. Ajouter le paprika, le cumin et le piment doux. Bien rentrer la farce de petits légumes dans les entailles du poulet.
Mettre les cuisses de poulet au four.
Pendant ce temps, préparer la sauce yassa : utiliser le reste des légumes avec beaucoup d’oignons. Ajouter une demi cuillère à café de fond de veau (ou un bouillon de poule). Mélanger le tout avec beaucoup de moutarde, environ 4 à 5 cuillères à soupe. Faire chauffer une poêle à blanc. Verser le mélange puis ajouter 20 cl d’huile de tournesol. Recouvrir la poêle et laisser mijoter une vingtaine de minutes. Venir remuer la sauce pour vérifier qu’elle ne colle pas à la poêle.
À côté dans un saladier, verser 500g de riz une fois cassé. L’astuce de Mariama : mettre le saladier deux minutes au micro-onde pour faire torréfier le riz. Ensuite, bien rincer le riz à l’eau froide. Le verser dans une casserole d’eau avec une cuillère à soupe d’huile de tournesol. Laisser cuire en remuant pendant 20 minutes.
Vérifier la cuisson du poulet, il ne doit pas être trop grillé pour rester tendre.
Découper un citron en tranches. Sortir le riz et le poulet pendant que la sauce continue de caraméliser. Laisser le poulet au chaud.
Une fois que la sauce est bien cuite, mettre la table, servir le riz, une cuisse de poulet par personne, la sauce yassa et une tranche de citron pour finaliser l’assiette.
Un vrai délice !
Un repas plus que rassurant
Et pour terminer, un titre que Mariama voulait partager avec nous car il parle des ancêtres :
Retour sur la venue de Fatima Ouassak, militante et mère engagée, à Hautepierre dans le cadre du Femfest 2020, un festival strasbourgeois qui tente de démocratiser la pensée féministe, avec ce podcast spécialement conçu pour HTP radio, signé manù :
> Une organisation horizontale entre femmes engagées
Un matin d’octobre, le café monte et ma coloc’ passe par la cuisine : « avec Femfest*, on accueille Fatima Ouassak à la Librairie Kléber le 14 octobre ! Puis elle viendra aussi prendre le dîner à l’asso du quartier gare Naadi Chaabi la veille. »
Qu’est-ce qu’elle dirait d’un petit-dej’ avec les femmes et mères d’Hautepierre ? On appelle Saadia, la présidente de Femmes d’ici et d’ailleurs dans la foulée. L’organisation est bouclée en quelques instants.
Et c’est comme ça que je me retrouve le mercredi 14 octobre chez « Tables et Cultures », un croissant dans une main, l’enregistreur dans l’autre, entourée d’une trentaines de femmes et de quelques hommes, venu·e·s pour l’occasion.
Le restaurant et traiteur associatif se trouve juste à côté du Auchan et de la place du marché de Hautepierre. Il a été créé il y a quelques années par trois femmes qui ouvrent régulièrement leur porte aux rencontres organisées par Femmes d’ici et D’ailleurs, une association d’entraide qui vise les femmes de toutes origines et tous âges.
> Qui est Fatima Ouassak ?
Fatima Ouassak vient notamment y présenter son livre « La puissance des mères, pour un nouveau sujet révolutionnaire ». Politologue, écrivaine, fondatrice du Fronts des mères, militante, maman… Elle se présente aussi comme femme arabe, musulmane, vivant dans un quartier populaire et issue de l’immigration post-coloniale. Au cours de la discussion, on comprend que ses différentes identités sont autant de raisons d’être discriminée, maltraitée. C’est en partant de ses situations concrètes d’oppression qu’elle nous raconte comment elle lutte. Certainement pas seule… Elle nous parle du Front de mères, le premier syndicat de parents en France. C’est en 2016 qu’elle a participé à le créer en réponse aux discriminations et violences institutionnelles diverses qui touchent les enfants.
Ses mots mêlent l’organisation collective contre ces injustices à la volonté de défendre et transmettre des langues, des mémoires et des héritages culturels communs au sein des classes et quartiers populaires.
Pour aller plus loin, vous pouvez commander son livre ici
> Et le Femfest, c’est quoi?
* Le festival Femfest est un projet né d’initiatives étudiantes et d’associations locales à Strasbourg en 2018. Il vise à démocratiser les théories féministes et à montrer la pluralité et la complexité des perspectives féministes.
L’association organise régulièrement des temps de rencontres et de discussions avec des femmes et collectifs traitant ses sujets (Lallab, Zin pour la Femme, …) ou encore des projections/débats autour des même thèmes.
Dans le cadre des Journées de l’Architecture 2020, le Syndicat potentiel a invité les collectifs Topoi et Horizome à se rencontrer pour partager leur expérience, leur personnalité et leur engagement sociétal. Après trois jours qui ont permis à tout le monde de se découvrir, un plateau radio est organisé au Syndicat Potentiel, avenue de Colmar. Voici avec ce podcast, une recomposition du débat qui mélange les temporalités et les espaces. Il y est question du droit à la ville et de l’impact politique du pouvoir d’agir citoyen :
> Qui est le collectif Topoï?
Au travers de la présentation des dispositifs de réciprocité conçus et réalisés par le collectif Topoi, Flore Grassiot et Antoine Miallon, architectes, retracent les différents projets menés en horizontalité permettant d’assumer une fabrication de la ville ouverte et appropriable par ses habitant·e·s :
C’est le moment de revenir sur 18 mois de recherche-action au sein d’une aile de l’ancienne clinique Sainte-Odile, où le collectif Horizome et l’association L’Étage ont pu expérimenter avec les 80 résident·e·s du lieu comment lier accompagnement social et démarche artistique au sein d’un centre d’hébergement éphémère. C’est ce que l’on nomme dans le jardon l’habitat intercalaire. À l’initiative du projet, un élu municipal Syamak Agha Babaei et un promoteur immobilier Eddy Vingataramin :
Un plateau radio organisé par HTP radio au Syndicat potentiel, le 8 octobre 2020.
À la régie : Grégoire Zabé, Jean-François Mugnier.
Avec les interventions de Flore Grassiot, Antoine Mialon, Nathalie Chamagne, Kevin Clementi, Rémi Buscot, Grégoire Zabé, ZaïMo, Thomas Nussbaumer, Riad Ghoul, Anna , Souad El Maisour et Pauline Desgrandchamp.
Un montage de Pauline Desgrandchamp pour HTP radio.
Dans le cadre des Journées de l’Architecture 2020, HTP Radio a organisé avec l’aide de Femmes d’Ici et d’Ailleurs et du CSC Le Galet, le premier escape game à ciel ouvert de Strasbourg, permettant d’interroger la démocratie alimentaire et le rapport aux jardins dans le quartier.
L’objectif derrière cette proposition immersive, était de permettre de revenir sur un projet de recherche participative réalisé durant les deux dernières années avec un groupe de jardinier·e·s de Hautepierre, des artistes intervenants du collectif Horizome et des chercheurs de l’Université de Strasbourg.
> L’espace public peut-il se concevoir comme un espace d’appropriation jardinière et de plantations ?
C’est l’une des question de fond du projet de recherche dénommé EXCIPIENT pour Expérimentations Citoyennes, Passeurs d’Initiatives et Engagements dans la Transition agricole et alimentaire, prétexte de l’histoire du jeu proposé.
Retour avec ce podcast, qui utilise plusieurs temporalités et différents types de sources sonores, afin de mieux partager une histoire de Hautepierre, côté jardin :
> Un escape game pour s’échapper de ses clichés…
Le 4 octobre 2020, quatre groupe de trois à quatre personnes arpentaient les mailles Brigitte, Jacqueline, Karine et Catherine, à la découverte plurisensorielle des espaces verts de Hautepierre & à la rencontre de voisin·e·s initiateurs de différents jardins. Une manière ouverte et conviviale de partager l’histoire d’un projet de recherche participative sur la question de la démocratie alimentaire, réalisé entre octobre 2018 et octobre 2020.
4 octobre 2020 – devant le jardin d’Aziz
4 octobre 2020 – Au jardin du coin
4 octobre 2020 – Au petit bois
4 octobre 2020 – Avec Marie-Claire
4 octobre 2020 – Avec Aïcha et Joséphine
Avec la participation de Dalila, Ilhame, Aurélie, Pascale, Sanah, Malek, Ryan, Elsa, Saadia, Gwenaelle, Mounia, Assya, Haroun, Souad, Thomas, Léa, Mame et Abdel.
Un projet conçu et imaginé par Marie-Élodie Savary et Pauline Desgrandchamp dans le cadre de la restitution de EXCIPIENT,
Avec l’aide de Manon Kaupp, Mathilde Barbey, ZaïMo, Joséphine Hassouna, Marie-Claire Nhim et Aziz Kouhous.
Hautes Pierres, Jardin du monde. Un travail de collage-vidéo signée Mathilde Barbey, 2020
> Un retour de l’expérience par Aurélie, participante de la balade
Je m’appelle Aurélie et je suis stagiaire à Horizome sur le mois d’octobre 2020 autour de la question de la transmission par les jardins. Je suis étudiante en design, en DN-MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) Innovation Sociale au lycée Le Corbusier à Illkirch. C’est un nouveau diplôme où je peux apprendre le design graphique et le design produit en situation. Effectivement, dans ces études, nous n’apprenons pas à faire du design commercial mais plutôt du design social.
Le concept d’escape game est au départ une activité divertissante destinée à tous les publics. Les participants sont enfermés dans une salle préparée selon un scénario spécifique. En général, ils doivent réussir à sortir en moins de 60 minutes en fouillant la salle et en résolvant des énigmes. Ici, c’était une approche un peu différente : le but n’était pas de sortir d’une salle mais des préjugés facilement associés à un quartier populaire. Durant cette balade semi-gustative, les participants, par groupes de quatre personnes, ont dû se rendre à différents endroits, à la rencontre de jardinier·e·s de Hautepierre. En tout 5 spots, 5 initiatives à découvrir pour terminer au local de Pépinière pour un ciné-débat organisé par Terre de liens Alsace.
Pendant la balade, nous autres participants, avons fait des croquis, goûté tout ce qui était proposé, sentis, écrit, dessiné, pris des photos des agencements de jardin… On a également ri, souri, fait les curieux, partagé, appris. Nous prenions plaisir à répondre aux énigmes.
J’étais dans un groupe très intéressé par le monde végétal. Mes coéquipières avaient des connaissances sur les vertus des plantes et étaient très enthousiastes de découvrir leur quartier d’une nouvelle manière. L’une est secrétaire d’un jardin partagé à Schiltigheim. Et l’autre s’occupe d’un jardin familial. Toutes deux font parties de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs.
J’ai trouvé cette expérience très enrichissante ; à la fois par les rencontres que j’ai pu faire mais aussi par les découvertes et les dégustations nouvelles. Grâce aux rencontres et à la déambulation, j’ai pu découvrir Hautepierre.
On a goûté des recettes à base de plantes comme la capucine, les orties. Ce sont des plantes qu’on ne sait pas toujours utiliser par manque de connaissance sur les plantes sauvages. Nous avons aussi pu découvrir également certaines vertus des plantes contre les maladies, les douleurs mais aussi pour la santé en général.
Ce qui m’a le plus marqué, c’est le partage et le fait qu’au fur et à mesure de la balade, les liens de confiance se créent, on devient proche très rapidement parce qu’on partage une expérience sensorielle et émotionnelle ensemble. Les différents endroits de rendez-vous étaient finalement des prétextes pour se rencontrer : les personnes restaient longtemps aux points de rencontre et on s’est vite rendu compte de la richesse humaine du moment. Je me suis alors rendu compte de comment par une démarche de design en situation, il est possible de vivre une expérience collective forte.
carnet de l’escape game, page 22 et 23
carnet de l’escape game, page 18 et 19
> EXpérimentations CItoyennes, Passeurs d’Initiatives et ENgagements dans la Transition agricole et alimentaire : Une recherche-action participative à Hautepierre
Quand le « faire soi-même » s’invite au pied des immeubles ( jardins partagés en cœur de maille + jardins en pied d’immeuble et/ou sur les balcons, arbres fruitiers qui poussent un peu à droite et à gauche dans l’espace public, jardins pédagogiques ou ruches sur le toit d’un immeuble, etc) et que l’on tente de documenter en commun, artistes, chercheurs et jardiniers sur la question de l’alimentation à Hautepierre, cela pose différentes questions intéressantes sur nos usages de la ville de demain, plus écologique, sociale et démocratique. Entre octobre 2018 et octobre 2020, différents temps forts ont pu être organisés permettant d’investiguer les liens entre des initiatives agricoles et alimentaires à Hautepierre.
Repas cartographique entre protagonistes, 15 février 2020
L’exercice de la démocratie, au-delà d’une approche en termes de justice sociale et alimentaire, met l’accent sur la possibilité de choisir, d’agir, d’avoir voix au chapitre dans la définition des systèmes alimentaires. Simultanément, le choix même d’en appeler à une démocratisation des systèmes alimentaires souligne combien une grande part des industries agroalimentaires tend à s’abstraire de tout contrôle citoyen, par l’opacité des réseaux de circulation, l’absence de transparence sur les produits utilisés ou sur l’équité quant à la répartition de la valeur ajoutée. Face à ce constat, les initiatives de démocratie alimentaire cherchent à agir sur deux volets principaux : la « reconnexion » entre producteurs et consommateurs (la disjonction voire opposition des intérêts des uns et des autres constituerait un pilier du capitalisme), et la « relocalisation » ou autrement dit, la mise en oeuvre d’initiatives à l’échelle locale et/ou à taille humaine.
Les différents moments de rencontre entre jardinier·e·s, artistes et chercheur·e·s ont pu permettre effectivement de mieux conscientiser comment et pourquoi des initiatives écologiques et sociales perdurent dans le quartier. En quoi le fait de planter devient une alternative à la consommation du grand Auchan? Pourquoi le fait d’apprendre à fabriquer son propre miel le rend meilleur aux yeux des goûteurs? Comment il est important de pouvoir se transmettre entre passionné·e·s des astuces de plantation culturelles et intergénérationnelles?
Coordination scientifique du projet EXCIPIENT : Laurence Grandchamp, laboratoire DYNAME
> Sources utilisées :
Montage : Pauline Desgrandchamp et Marie-Élodie Savary
Avec les interventions de ZaïMo, Laurine Sandoval, Marie-Claire Nimh, Aziz Kouhous, Manon Kaupp, Geneviève Manka, Vincent Lebrou, Béatrice Pipart et Pauline Desgrandchamp.
Et l’utilisation de :
-Hautepierre, cité jardin, archive INA, 1976.
–Évasions, création sonore, juin 2020, Marie-Élodie Savary
–Visite des jardins, ambiance sonore, septembre 2019, Béatrice Pipart, ZaïMo, Laurine Sandoval, Marie-Clair Nimh et Pauline Desgrandchamp.
–Balade entre jardinier·e·s au pied des immeubles, ambiance sonore, juillet 2020, Marie-Élodie Savary et Vincent Lebrou
–Entretien avec Aziz Kouhous, mars 2019, Pauline Desgrandchamp et Vincent Lebrou
–Au jardin du coin, maille Catherine, ambiance sonore, mai 2018, Pauline Desgrandchamp
Photographies d’Aurélie Niot, Pauline Desgrandchamp et Manon Kaupp.
Le 5 août 2020, Waïla, Marie-Élodie, Fatima et Mikaïl se rendaient au centre Tomy Ungerer dans la maille Athéna pour rejoindre Raphael et Oumar afin de découvrir une recette typique de Guinée-Conakry !
Retour en podcast sur le temps passé à partager astuces de cuisine et avis sur le piment :
> Recette du soir : Poulet Braisé au Manioc et ses bananes plantains frites !
Difficulté : ** // Temps de préparation : 45 minutes // Temps de cuisson : 45 minutes // Satisfaction gustative : *****
Ingrédient pour 8 personnes :
Huile
Epices :
Curcuma
Sel
Ail en poudre
Canelle en poudre
Gingembre en poudre
4 cubes de maggi
Piment en poudre
Sel chinois (à chercher au magasin chinois)
Viandes :
8 cuisses de poulet
Légumes :
10 petits piments rouges
20 tomates
15 bananes plantains
6 grands maniocs (Astuce : pour les choisir, il faut privilégier les grands et longs et vérifier le bout du tubercule)
15 oignons jaunes
Une botte de persil plat
Enlever la peau de la
viande, les rincer et les mettre dans un grand plat qui va au four
Y ajouter les
épices : curcuma, cannelle, ail en poudre, gingembre, piment de Cayenne,
sel chinois, sel et deux cubes de maggi.
Dans un saladier préparer
les oignons, en les coupant en petit dés.
Séparer les oignons en
deux saladiers. Dans un, rajouter du persil et un piment coupé en rondelle et
mixer le tout. Puis répartir la préparation sur le poulet et laisser mariner 20
min
Laisser de côté le
deuxième saladier
Couper les bananes en
biseau, les saler et les faire frire dans une poêle. Eviter de les superposer,
car elles risquent de coller entre elle.
Préchauffer le four
à 180°C et ensuite enfourner le poulet. Surveiller la cuisson
Couper le manioc en gros
morceaux et enlever la peau, les rincer. Les mettre dans une grande casserole,
les recouvrir d’eau et les faire cuir, jusqu’à ébullition.
Couper les tomates en
petits morceaux et les réserver.
Dans une casserole, faire
chauffer de l’huile, y rajouter le saladier d’oignon. Les faire caraméliser en
les laissant cuire tout en remuant. Les saler. Mettre à feu doux et mélanger
pour éviter que les oignons accrochent. Apres 10 minutes y rajouter les dés de tomates. Remuer en
écrasant les légumes. Cuir à feu moyen.
Ensuite assaisonner le
tout avec gingembre en poudre, piment en poudre, cannelle, ail et 2 cubes de
maggi (les mettre un après l’autre), sel chinois, sel (l’astuce pour ramollir
le maggi, c’est de le mettre sur le côté de la casserole). Toujours remuer pour
éviter que ça accroche.
Pour le piment :
Dans un saladier, couper les piments en rondelle pour les mixer (ne pas oublier
d’ôter le cœur du piment), y rajouter des oignons cuits, de l’huile et une
petite cuillère de sel.
Mélanger le tout. Et
laisser reposer.
Lorsque le poulet est
cuit servir avec des morceaux de manioc, des bananes plantain et couvrir de la
sauce tomate oignons.
Et pour terminer, un titre qu’Oumar voulait partager avec nous :