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TRAVAIL SUR LE TRAVAIL ! Travail féminin et racialisation du travail, intégral

En partant de témoignages réels et locaux, on s’est demandé concrètement comment s’organise le taf à Hautepierre ?  Quelles émotions, quels rapports de force, le traversent ? 

Cela fait maintenant deux ans que nous avons commencé à élaborer ensemble une série de podcasts sur les emplois populaires. Nous l’avons nommé «Travail sur le travail», et nous, c’est Nawal, Bilal, Ali, Léa, Hélène, Saadia, Pauline, Sarah, Louis, Maryame et Marie. 

Notre but n’est pas de faire une analyse sociologique du monde du travail ou des travailleur·euse·s de Hautepierre. Nous cherchons plutôt à rendre compte de situations ou de portraits à Hautepierre à travers le prisme du taf. Dans cette série, vous entendrez les parcours d’humain·e·s, les engagements de groupes auto-organisés et la voix de travailleur·euse·s précaires.

> Pouvoir dire pour pouvoir agir?

Ce premier épisode dans son intégralité retrace les liens forts entre les discriminations de genre et la racialisation du travail. Effectivement, comme l’explique Hélène, artiste et habitante de HTP dans le podcast, si l’on se met à parler du travail féminin et de Hautepierre, on doit forcément interroger le travail racisé.

> Le poids du genre, de race et l’ancrage territorial sur l’expérience du travail

par Nawal Hafed, sociologue indépendante

Qu’est ce que le travail ? 

Selon la définition du dictionnaire du magazine Alternatives Économiques, il désigne l’activité génératrice de revenus, en contrepartie de l’effort fourni. Tandis qu’en économie, la notion de travail est l’un des principaux facteurs de production du capital, et dans ce sens, permet la “création de richesse d’un pays” (journaldunet). 

En ce qui concerne les origines du terme, le sujet  fait débat. Il est question de souffrance ou de torture faisant écho à la pénibilité du travail, mais aussi, à la phase qui précède l’accouchement. Néanmoins, dans la société contemporaine, celui-ci nous renvoie au caractère évoqué en amont, créateur de revenus,  toutes activités de production de biens et de services, mais également, de considération sociale. J’entends par là, l’utilité sociale et la reconnaissance sociale à travers le travail. Aussi, cela nous renvoie à la classification de l’emploi en société que l’on nomme les CSP, catégories socioprofessionnelles. 

Le terme travail est à différencier avec le terme emploi, selon Ilostat, le marché du travail désigne les diverses formes de travail et statuts, comme par exemple, le travail de production pour usage personnel, le travail salarié, le travail bénévole, le travail gratuit, et autres activités professionnelles. Ce n’est qu’en octobre 2013, lors d’une conférence internationale dans le monde des statistiques à la 19ème ICLS que ces différentes formes ont été adoptées afin de définir statistiquement le terme du travail, de l’emploi et de la sous-utilisation de la main d’œuvre. L’objectif de cette conférence est de permettre de rendre visible l’invisible, (ilostat.ilo.org) dans la collecte des faits et d’être au plus près de la réalité. L’emploi impact directement la croissance d’un pays, de ce fait, les pouvoirs publics se penchent sur la problématique du chômage, notamment, dans certains territoires, comme celui des quartiers populaires. Des mesures spécifiques sont mises en place à travers des contrats aidés, tels que les emplois PEC à destination des plus jeunes, le dispositif emploi franc, ou encore le dispositif d’adulte-relais, sorte de poste de médiateur de quartier. Pour Hautepierre, le taux de chômage atteint 28,4% en 2016 (INSEE), et 43,6% pour les jeunes âgés de 15 à 25 ans. Aussi, le taux de la population de 15 ans et plus non scolarisé, sans diplôme ou DNB représente 47,8%. 

Dans le cadre de la résidence Travail sur le travail, nous avons pu à travers les différents podcasts mettre en exergue l’expérience du travail auprès de femmes issues de l’immigration, racisées et des quartiers populaires.

Quid des expériences de travail de ces femmes ?

Les différents témoignages évoquent la condition de la femme dans le champ du travail et de son évolution en France. Le constat n’est pas très optimiste… 

Ils parlent également de leur confrontation à cette dure réalité qui est la leur mais aussi de leur inspiration… Autant de vérités que de personnalités en présence dans le podcast… L’exemple donné de la midinette fait écho au travail à la tâche qui revient aux femmes, mais également, à la précarité et à l’insécurité de l’emploi. Ce qui rejoint aussi le statut de l’emploi comme celui de l’auto-entrepreneur. Une certaine illusion de la part de certaines personnes quant à l’idée d’autonomie et de liberté liée à ce statut… 

La femme, le travail, une construction sociale ? 

Notre investigation de terrain révèle ce que l’on nomme le travail domestique, de ce fait, à la question de comment pouvoir concilier vie de famille et travail pour une femme. Cela met un point sur la charge mentale vécue et subie par les femmes. 

Le travail féminin est associé tant au travail précaire que dévalorisant, comme nous le montrent certains métiers qui sont majoritairement féminin tels que les métiers de service à la personne, les hôtesses de caisse ou les femmes de ménage, pour appuyer notre propos, prenons l’exemple de la lutte des femmes de chambre de l’hôtel IBIS. Ce combat a mis en exergue les conditions de travail des femmes, majoritairement des femmes racisées et issus des quartiers populaires. On peut évoquer dans ce cas le concept de pénibilité du travail. Dans un entretien avec Françoise Vergès, les femmes de ménages: Le capitalisme fait des corps racisés des sources d’exploitation jusqu’à leur épuisement, elle montre que la racialisation et la féminisation du travail de soin et de nettoyage est ancienne tout en étant lié au passé colonial de la France et à la surconsommation engendrée par le capitalisme occidental. Elle parle alors de l’usure des corps qui entraîne des problèmes très graves de santé. Mon expérience au niveau personnel et professionnel marque bien cet aspect, à savoir, comment les structures traitent de ce problème, une fois que le corps ne suit plus? Il s’agit de passer par une reconnaissance, la maladie professionnelle ou l’invalidité, pour le meilleur des cas. Seulement, la société relègue cette problématique au champ du handicap, une autre catégorisation qui amène encore plus à une situation de précarisation. 

Pour le quartier de Hautepierre, les données suivantes appuient nos propos, la part des actifs occupés pour les 15-64 ans ouvriers représente 37,2% contre 16,3% pour le reste de Strasbourg, les emplois précaires sont à 24,5% en 2016, INSEE. Le taux de l’allocation Adulte Handicapé (AAH), d’un montant maximum de 950 euros est de 9,7% et le taux de pauvreté atteint 50,2%, contre 25% sur Strasbourg. 

Cette catégorisation reflète les représentations sociales en société provoquant le manque de reconnaissance d’une partie de la population, pourtant ces différents métiers sont fondamentaux au sein de la société comme nous l’a montré la crise sanitaire. Ce que nous rappelle notamment une des interviewée du podcast, en tant que militante syndicaliste.

Tous ces témoignages ont des points communs, nous sommes, nous les femmes, dans un perpétuel combat, il y a de la souffrance, de l’injustice et des inégalités, hommes/femmes mais également ils témoignent d’une fracture territoriale. Dans le même temps, cela démontre aussi nos forces et nos valeurs, celles du travail et de nos engagements familiaux et sociétaux. Nos luttes contre cette domination, exploitation et oppression que j’appelle l’esclavagisme moderne. 

La réflexion à ce jour, comment travailler autrement ? Quels sont nos moyens d’action et d’agir pour y remédier ?

> L’ Autrice

Nawal HAFED, est née le 17 décembre 1977 à Strasbourg, elle a grandi dans le quartier de Hautepierre. Elle est issue de l’immigration, d’un père et d’une mère d’origine algérienne nés pendant l’Algérie française. Elle vient d’une famille de six enfants, sa place dans la fratrie est celle du milieu, c’est-à-dire la troisième, ce qui lui confère une personnalité de conciliatrice et de médiatrice avec un goût prononcé pour la justice et des capacités telles que la sociabilité, l’adaptabilité et la flexibilité.

Un parcours professionnel atypique, 

Après avoir travaillé dans le domaine de l’industrie pendant plus de dix ans en tant qu’ouvrière qualifiée, elle reprend les études en 2010, en commençant par le diplôme d’accès aux études universitaires. En parallèle, elle débute professionnellement dans un autre domaine, dans les établissements scolaires pour un poste d’auxiliaire de vie scolaire, puis, avec l’obtention de son DAEU littéraire, elle peut prétendre à un poste d’assistant d’éducation en milieu rural. Ensuite, elle continue en tant qu’assistante de prévention et de sécurité au collège Erasme dans le quartier de Hautepierre pendant deux ans, pour finir, à accéder à un poste de conseillère principale d’éducation (CPE) vacataire pour l’année 2019 à 2020. En même temps, elle continue ses études en sciences humaines et sociales à l’Université de Strasbourg. À ce jour, elle est titulaire d’un Master 2 Sociologie, Parcours : Interventions sociales, Comparaisons européennes, Migrations et propose de manière indépendante son regard sur l’action publique vis-à-vis des quartiers populaires. Ses objets de recherches universitaires tournent autour des dispositifs et des limites de l’action publique, de la politique de la ville, de la jeunesse, de l’éducation, de l’orientation et de l’insertion professionnelle. La précarité de sa double position, professionnelle vacataire et mère étudiante, l’amène à trouver un autre emploi, en tant que médiatrice Insertion au Centre Socio Culturel du quartier de la Meinau à Strasbourg. Son engagement professionnel dans différentes associations, mais également son caractère déterminé, lui permettent d’assurer une posture réflexive sur le terrain et ainsi d’être au plus près de la réalité sociale actuelle. C’est dans ce cadre qu’elle participe au média HTP radio depuis 2018, en portant un regard de sociologue ancré, c’est-à-dire interrelié avec son propre vécu.

> Vers l’écriture d’un article de recherche autour de la résidence TRAVAIL SUR LE TRAVAIL !

Ce premier épisode a également servi à l’analyse distanciée du média HTP radio dans le cadre d’un article de recherche proposé par trois membres actifs de la radio, Nawal Hafed, Louis Moreau-Avila et Pauline Desgrandchamp,

« Média tactique en quartier populaire et narrations radiophoniques partagées : vers une production de l’information décentralisée »

Si cela vous intéresse et que vous avez 23 minutes devant vous, rdv ici !

> Sources utilisées dans le podcast

-Faut qu’j’travaille, Princesse Erika – https://www.youtube.com/watch?v=aWf3z-H_4t8

-archive INA, 1977, Pour ou contre le travail des femmes ? – https://www.youtube.com/watch?v=Pq13bDKVfTU

-entretien avec Geneviève Manka, maille Karine, Hautepierre, 17 mai 2021,

-entretien avec Fleur Laronze, Perestroïka, quartier Gare, 22 mai 2021,

-entretien avec Barbara Morovich, Wagon souk, Koenigshoffen, 28 mai 2021,

-plateau radio avec femmes d’ici et d’ailleurs, maille Catherine, 8 mars et 15 mai 2021

-Rêves illimités, Casey – https://www.youtube.com/watch?v=7-_2eTH1808

-entretien/portrait avec Hélène Humbert, Bierchop, Hautepierre, 8 juillet 2021

-lecture de l’ouvrage « pour un féminisme décoloniale », Françoise Vergès, édition La fabrique, 2019.

-Tomboy, Princess Nokia, https://www.youtube.com/watch?v=AH-LyInSNYw

LAISSE MOI FOUTRE MON PETIT BORDEL ! 8 mars, la fin des tabous

Durant cet épisode, Sarah Bordel intervient le 8 mars lors d’un évènement au CSC le Galet à Hautepierre, pour parler des tabous qui nous freine dans notre accès à nos droits en tant que femmes et minorité de genre. 

Si vous ne le saviez pas, le 8 mars, est la journée international de lutte pour le droit des femmes et des minorités de genre en France (et non pas la journée de la femme). C’est depuis 1977 que les Nation Unies officialisent cette date et qu’on revendique tous les ans à l’international le droit de vote des femmes, le droit au travail, la fin des discriminions au travail, l’IVG et j’en passe, pour essayer d’atteindre des droits vers une certaine égalité. 

Le 8 mars est un peu comme un jour pour faire le bilan chaque année sur nos avancés en tant que femme dans notre société. Quelles sont les victoires ? Les droits à atteindre ? Nos luttes ou encore les prochaines étapes, les manifestations etc. 

Mais j’aurais tendance à dire que ce jour ne devrait pas exister, car on mérite tou.te.s de pouvoir vivre sa vie comme on l’entend sans que cela ne soit remis en cause, questionné, ou jugé ; que se soit sur notre manière de s’habiller, de se tenir, de parler ou même de s’énerver. La société veut de nous qu’on soit lisse et parfaite lolz. 

Dans cet épisode nous allons requestionner un système blanc hétéro patriarcal et validiste c’est-à-dire un système où les hommes prédominent sur les femmes et les utilisent. 

Pour cela nous sommes allées questionner des femmes lors de cet évènement en abordant les différents tabous ou freins qu’on peut leur imposer et qui pouvaient selon elles rendre plus difficile l’accès à certains droits. Et ça c’était hyper enrichissant, alors je vous laisse avec la suite, vous verrez par vous-même ! 

> merci aux femmes que j’ai pu interviewer lors de cet épisode et désolé pour les bruits de fond (mais ce sont les aléas du direct) Merci à Emilie, Julie, Marguerite, Saadali, Amina, Marguerite, Viana et Julie et merci à Mathilde Manier qui m’accompagne sur ce projet en tant qu’intervieweuse 

Sources et composant du podcast : – entretien réalisé le 8 mars 2023 au CSC le Galet à Hautepierre, maille Catherine – un extrait de l’hymne Debout les femmes chanté par 39 femmes pour la maison des femmes https://www.youtube.com/watch?v=8VCcrRY3PKU&ab_channel=39FemmesVEVO 

Pour aller plus loin : – Culottées tome 1 et 2, Pénélope Bagieu, 2016-2017 ou sur France tv en dessins animés https://www.france.tv/france-5/culottees/ – Nofi Média sur Facebook et instagram ou encore sur leur site https://www.nofi.media/ – Un article sur le droit des femmes sur Amnesty https://www.amnesty.org/fr/what-we-do/discrimination/womens-rights/ 

Bonne écoute 😉

LAISSE MOI FOUTRE MON PETIT BORDEL ! Les congés menstruels, partie 2

Durant cette saison, Sarah Bordel a questionné la place des règles dans la vie des femmes, sujet bien connu de tou.te.s, il reste encore très tabou. Les qualifiant de sales, secrètes, ce n’est pas un sujet dont on parle en société (n’importe quoi). Pourtant en moyenne une femme à dans sa vie ses règles pendant 38,2 ans, ce qui nous fait en moyenne 2400 jours de règles, et pourtant on ne devrait pas en parler ? C’est pour lever ce tabou absurde que ce podcast a été créé, on y parlera de nos règles en passant par la douleur avec l’endométriose, les idées reçues, les SPM (syndrome pré menstruel), du cycle, et bien d’autres encore … Autant de sujets intéressant afin de vulgariser, d’apprendre et de décomplexer sur nos règles.

Ce premier podcast à pour but aujourd’hui de parler d’une avancée considérable dans la vie des femmes, le droit aux congés menstruels, que l’on peut prendre quand nous sommes incapables de faire quoi que ce soit lorsque l’on a nos règles. Pourtant, saviez vous que cette notion de congés menstruels existe depuis bien longtemps dans certains pays du monde ? Par exemple le Japon à mis en place ce droit au cours du XXème siècle après de forts mouvements ouvriers, il est instauré en 1931 pour ensuite être intégré dans la plupart des lieux de travail et apparaitre dans la législation en 1947. Suivi par l’Indonésie en 1948. C’est seulement en 2017 que cette notion est discutée en Europe, notamment en Italie, en 2021 en France et en 2022 en Espagne.

Aujourd’hui seulement quelques entreprises ou associations françaises ont mit en place les congés menstruels pour ses employé.e.s dont horizome fait partie aujourd’hui !

68% des français.es y sont favorables afin de pouvoir prendre un jour de congés payés quand iels le souhaitent et que les douleurs dû aux règles les empêchent de travailler. Mais pourtant le sujet reste encore peu connu du public et tarde à se faire connaitre, peu d’entreprise et de salarié.e.s y ont recourt.

Alors accrochez vous et venez écouter la parole de 5 femmes qui vous parlent de leur expérience pour vous faire comprendre à quel point c’est nécessaire !

Sources et composants du podcast:

-entretien avec Laura, Ilham et Leila, maille Catherine, Hautepierre, 13 mai 2022 -entretien avec Mathilde, quartier Gare, 20 mai 2022 -entretien avec Camille, What the Fox, Centre, 23 juin 2022 -un extrait du magazine de la santé allô docteur, « Faut-il instaurer un congé menstruel ? », 15 juin 2021 https://www.youtube.com/watch?v=FUV8t0ZgAtk&ab_channel=AlloDocteurs -un extrait du magazine de la santé allô docteur, « Parler des règles pour briser le tabou », 23 septembre 2021 https://www.youtube.com/watch?v=QQWH60QeQEM&ab_channel=AlloDocteurs

LAISSE MOI FOUTRE MON PETIT BORDEL ! Les congés menstruels, partie 1

Durant cette saison, Sarah Bordel a questionné la place des règles dans la vie des femmes, sujet bien connu de tou.te.s, il reste encore très tabou. Les qualifiant de sales, secrètes, ce n’est pas un sujet dont on parle en société (n’importe quoi). Pourtant en moyenne une femme à dans sa vie ses règles pendant 38,2 ans, ce qui nous fait en moyenne 2400 jours de règles, et pourtant on ne devrait pas en parler ? C’est pour lever ce tabou absurde que ce podcast a été créé, on y parlera de nos règles en passant par la douleur avec l’endométriose, les idées reçues, les SPM (syndrome pré menstruel), du cycle, et bien d’autres encore … Autant de sujets intéressant afin de vulgariser, d’apprendre et de décomplexer sur nos règles.

Ce premier podcast à pour but aujourd’hui de parler d’une avancée considérable dans la vie des femmes, le droit aux congés menstruels, que l’on peut prendre quand nous sommes incapables de faire quoi que ce soit lorsque l’on a nos règles. Pourtant, saviez vous que cette notion de congés menstruels existe depuis bien longtemps dans certains pays du monde ? Par exemple le Japon à mis en place ce droit au cours du XXème siècle après de forts mouvements ouvriers, il est instauré en 1931 pour ensuite être intégré dans la plupart des lieux de travail et apparaitre dans la législation en 1947. Suivi par l’Indonésie en 1948. C’est seulement en 2017 que cette notion est discutée en Europe, notamment en Italie, en 2021 en France et en 2022 en Espagne.

Aujourd’hui seulement quelques entreprises ou associations françaises ont mit en place les congés menstruels pour ses employé.e.s dont horizome fait partie aujourd’hui !

68% des français.es y sont favorables afin de pouvoir prendre un jour de congés payés quand iels le souhaitent et que les douleurs dû aux règles les empêchent de travailler. Mais pourtant le sujet reste encore peu connu du public et tarde à se faire connaitre, peu d’entreprise et de salarié.e.s y ont recourt.

Alors accrochez vous et venez écouter la parole de 5 femmes qui vous parlent de leur expérience pour vous faire comprendre à quel point c’est nécessaire !

Sources et composants du podcast:

-entretien avec Laura, Ilham et Leila, maille Catherine, Hautepierre, 13 mai 2022 -entretien avec Mathilde, quartier Gare, 20 mai 2022 -entretien avec Camille, What the Fox, Centre, 23 juin 2022 -un extrait du magazine de la santé allô docteur, « Faut-il instaurer un congé menstruel ? », 15 juin 2021 https://www.youtube.com/watch?v=FUV8t0ZgAtk&ab_channel=AlloDocteurs -un extrait du magazine de la santé allô docteur, « Parler des règles pour briser le tabou », 23 septembre 2021 https://www.youtube.com/watch?v=QQWH60QeQEM&ab_channel=AlloDocteurs

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Portrait d’une combattante: Nawal HAFED. Partie 4: l’espoir

Mais j’me dis qu’y aura peut-être un jour meilleur ?

Partie 4, parce que par-delà les combats passés et présents demeure cette petite lumière qui n’a pas de forme encore, le dernier résidu de la boîte de Pandore, petit aiguillon sur le cadran de la conductrice: l’espoir.

Dans ce second opus de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on vous dévoile le portrait en quatre parties d’une figure emblématique d’Hautepierre, et avant tout, d’une humaine remarquable. Avec ses talents d’oratrice, Nawal nous a tenu en haleine pendant 1h30, avec un sens du rebondissement digne des plus grandes conteuses.

« Moi j’peux pas l’enlever, je viens d’Hautepierre, je suis née à Hautepierre, j’ai grandi à Hautepierre. »

« vous vous êtes une battante et j’ai pas peur pour vous »

«  Je me suis dit faut que je rebondisse encore… » 

« Je suis une femme. Alors je dis que j’ai des boulets dans les pieds… Je suis une femme, d’origine maghrébine et en plus je viens du quartier. 

– Et puis tu fermes pas ta gueule ! 

– En plus je ferme pas ma gueule. Et on me dit : mais tu t’énerves toujours ! Toujours t’es au taquet. Mais vous les algériens ! » 

Nawal HAFED, citations tirées de l’entretien

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Travail féminin et racisé, partie 2

Dans ce premier épisode, partie 2, de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on essaie de comprendre les caractéristiques du travail dit féminin et racisé, c’est-à-dire des tâches dont la réalisation revient systématiquement à des femmes ou à des personnes racisé.e.s.

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Travail féminin et racisé, partie 1

Dans ce premier épisode, partie 1, de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on essaie de comprendre les caractéristiques du travail dit féminin et racisé, c’est-à-dire des tâches dont la réalisation revient systématiquement à des femmes ou à des personnes racisé.e.s.

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Portrait d’une combattante: Nawal HAFED. Partie 3: devenir mère ?

Mon père si il m’a transmis… la valeur du travail (…)
On arrivait à partir en vacances grâce à Dieu.

Partie 3: et tout à coup, devenir mère. Et le travail ? Et l’amour ? Les relations sociales ? La solution de Nawal: reprendre les études, et… rentrer à Hautepierre. L’énigme du retour ?

Dans ce second opus de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on vous dévoile le portrait en quatre parties d’une figure emblématique d’Hautepierre, et avant tout, d’une humaine remarquable. Avec ses talents d’oratrice, Nawal nous a tenu en haleine pendant 1h30, avec un sens du rebondissement digne des plus grandes conteuses.

« Moi je dis on a trois tafs: t’as les gosses, t’as le ménage, t’as la maison, et puis t’as le travail »

« Il faut que tu arrives à être femme, il faut que tu arrives à être mère et quand tu es mariée, la femme de »

« Je mettais ma fille sur les genoux et j’essayais d’étudier »

« Et après la question vient: qu’est-ce que tu vas faire après ? »

Nawal HAFED, citations tirées de l’entretien

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Portrait d’une combattante: Nawal HAFED. Partie 2: l’au-revoir aux parents

Il faut que justice soit faite. 

Partie 2, c’est le saut dans le grand bain, le départ, la prise de recul, l’au-revoir aux parents, l’envol décisif qui permet de voir de haut, le tracé du labyrinthe. Et de comprendre, du même coup, où est la sortie, l’effrayante sortie.

Dans ce second opus de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on vous dévoile le portrait en quatre parties d’une figure emblématique d’Hautepierre, et avant tout, d’une humaine remarquable. Avec ses talents d’oratrice, Nawal nous a tenu en haleine pendant 1h30, avec un sens du rebondissement digne des plus grandes conteuses.

« Doucement biquette, parce que entre les faits et la réalité il y a un monde… » 

« On était un petit groupe de reubettes : mélange de beurettes et rebelles » 
« Je suis sortie d’Hautepierre. Tu te dis oh y a une autre vie ailleurs ! » 

Nawal HAFED, citations tirées de l’entretien

TRAVAIL SUR LE TRAVAIL! Portrait d’une combattante: Nawal HAFED. Partie 1: le premier lieu

Nawal dans le Coran c’est un cadeau de dieu, une faveur, une grâce. 
Quand les combats prennent sens à l’aune de leurs récits.

Première partie, l’enfance sinueuse. Les charges qui pèsent sur une jeune fille qui veut aider sa mère, au sein d’ une famille nombreuse.

Dans ce second opus de notre résidence de recherche radiophonique sur le travail, on vous dévoile le portrait en quatre parties d’une figure emblématique d’Hautepierre, et avant tout, d’une humaine remarquable. Avec ses talents d’oratrice, Nawal nous a tenu en haleine pendant 1h30, avec un sens du rebondissement digne des plus grandes conteuses.

Premières prises de conscience, premières indignations, car premières injustices. Mais aussi premières joies, et bonheurs de l’âge « insouciant ».

« Avant qu’on mange, nous on devait donner »

« On avait beaucoup beaucoup d’invités à la maison » 

« Nous les portes elles étaient ouvertes »

« C’était pas des étrangers » 

Nawal HAFED, citations tirées de l’entretien